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«Ça va être chaud» : malgré les annonces du gouvernement, près de Toulouse, la colère des éleveurs reste intacte

Charles Luylier - Mis à jour le . 1 min
Des agriculteurs sur un blocage en Occitanie.
Des agriculteurs sur un blocage en Occitanie. AFP / © Isabelle Souriment / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Face à la colère des agriculteurs, le Premier ministre a présenté des premières mesures pour tenter de rassurer et calmer la colère des éleveurs. Mais, au sud de Toulouse, les annonces n'ont pas été suffisantes et l'approche du vote du Mercosur pourrait remettre de l'huile sur le feu.

Sébastien Lecornu peut-il désamorcer la crise agricole ? La question est entière, alors que plusieurs réunions ont eu lieu sur le sujet à Matignon ce mardi. Parmi les annonces : un fonds de soutien de 10 millions d'euros pour soutenir la filière, mais surtout la vaccination généralisée dans le Sud-Ouest. Au total, 750.000 bovins sont concernés dans 10 départements différents. 

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Mais en Haute-Garonne, les blocages restent bien présents. Sur ce barrage à l'entrée d'une petite ville, au sud de Toulouse, peu d'éleveurs ont suivi ces annonces. Jérémy fait partie des rares à être au courant, mais il ne décolèrera pas tant que Paris ne fera pas machine arrière sur la politique d'abattage. 

"Ça nous a un peu calmés"

"Sébastien Lecornu reste campé sur ses positions, comme la ministre de l'Agriculture. Donc nous, on va rester campés sur les nôtres. Nous, on ne veut abattre que les vaches malades", insiste-t-il au micro d'Europe 1. Parmi les rares motifs de satisfaction ici, il y a cette promesse d'un élargissement de la vaccination, mais le mal est fait, craint Christophe. 

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"On est heureux qu'il y ait ce vaccin, mais peut-être qu'il sera trop tard. Ça nous a un peu calmés, c'est sûr, mais pas totalement. Et puis maintenant, vous savez aussi très bien, la semaine prochaine, il y a le Mercosur. Là, ça va être chaud par contre", juge l'éleveur. 

Un mouvement qui pourrait encore se durcir

D'autant que le traité de libre-échange n'a pas été abordé ce mardi lors des réunions organisées, ce qui ulcère Francis. "Qu'ils se gardent ce traité, nous, on en veut pas ici ! Parce que c'est de la saloperie. Et, ils peuvent envoyer les Canadairs, ils nous ont pris au dépourvu une fois, mais pas deux. On ne lâchera rien", conclut-il au micro d'Europe 1. 

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Le mouvement pourrait donc encore se durcir. En plus des quelques axes autoroutiers bloqués, des voies ferrées pourraient se retrouver bloquées, à une semaine de Noël.