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Yanis Darras , modifié à
Le maire divers droite de Béziers, Robert Ménard, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews ce jeudi. Au micro de Sonia Mabrouk, l'ancien journaliste s'inquiète de l'agissement de certains groupes qui tentent de faire basculer le pays vers la guerre civile. "La guerre civile, c'est la pire des choses qui puisse arriver", s'alarme-t-il. 

La mort de Thomas dans le village de la Drôme cristallise les tensions dans le pays. Peu de temps après la mort du jeune homme, poignardé à la fin d'un bal, des groupuscules d'ultradroite ont défilé dans certaines villes de France aux cris de "on est chez nous". Un groupe de 80 personnes a même tenté de faire irruption dans le quartier de la Monnaie, dans la commune de Romans-sur-Isère, d'où serait originaire une partie des agresseurs du jeune homme.

Une montée des discours de guerre civile qui inquiète Robert Ménard

Du côté du monde politique, la mort de Thomas a également provoqué l'émotion. Mais le Rassemblement national dénonce une "barbarie ordinaire", tandis que Reconquête, le parti d'Eric Zemmour, estime que la situation à Crépol est un révélateur d'une "guerre ethnique". 

"La guerre ethnique, et puis pourquoi pas la guerre civile tant qu'ils y sont", s'emporte, au micro d'Europe 1-CNews, Robert Ménard. Le maire de Béziers s'inquiète d'entendre ce genre de propos de la part des politiques, mais aussi des actions de l'ultradroite en France. 

"En France, ce n'est pas une guerre civile"

"Vous savez ce que sait une guerre civile ? Moi, j'ai fait ça pendant 25 ans en tant que journaliste (...) Je vous le dis : en France, ce n'est pas une guerre civile", insiste-t-il. "C'est la pire des horreurs, je ne la souhaite à personne. La guerre civile, c'est la pire des choses qui puisse arriver. Arrêtons parce qu'il y a quand même des gens qui se disent : 'Ah, s'il fallait en passer par une guerre civile pour régler les problèmes de la guerre France... Non mais, vous êtes des fous-furieux", s'emporte le maire divers droite. 

"Moi j'ai des quartiers difficiles dans ma ville, il n'y a pas une guerre civile", ajoute-t-il, soulignant néanmoins qu'il y a des problèmes de délinquances. "Il y a 50 à 100 petits conn*rds dont on n'arrive pas à se débarrasser", estime l'ancien journaliste. Ce dernier prône désormais pour l'arriver de renforts de police dans ces quartiers, tout en reconnaissant que cela ne suffira pas pour régler tous les problèmes dans les zones urbaines les plus difficiles.