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Criminalisation de la colonisation votée en Algérie : une «provocation» pour la droite française

Alexandre Chauveau - Mis à jour le
Laurent Nunez préfère miser sur une politique de la main tendue et annonce qu’il se rendra en Algérie prochainement.
Criminalisation de la colonisation votée en Algérie : une «provocation» pour la droite française AFP / © ALAIN JOCARD / AFP

Après l'adoption par l'Algérie d'une loi criminalisant la colonisation française et qui réclame des "excuses officielles" de la France, le Quai d'Orsay a dénoncé une "initiative manifestement hostile" et indiqué vouloir continuer de "travailler à la reprise d'un dialogue exigeant avec l'Algérie". Une réponse "diplomatique" alors qu'en France, la droite dénonce une provocation.

Désormais à l'extérieur du gouvernement, Bruno Retailleau constate avec amertume l'échec de la méthode privilégiant le dialogue avec Alger : "Quand la France renonce à une politique de fermeté avec l'Algérie, cela porte ses fruits", ironise ainsi l'ancien locataire de la place Beauvau au sujet de la loi algérienne votée cette semaine. 

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"On fait les comptes ?"

Dans son viseur notamment, Jean-Noël Barrot, Laurent Nuñez mais aussi le président de la République, Emmanuel Macron, tous réticents à l'idée de prendre des mesures de rétorsion envers Alger. Pour Noëlle Lenoir, la criminalisation de la colonisation française par le régime algérien est "une provocation". 

La présidente du comité international de soutien à Boualem Sansal reproche également au chef de l'État d'avoir déclaré en 2017 que la colonisation était "un crime contre l'humanité". Quant à l'avocat Gilles-William Goldnadel, il rappelle entre autres, les dizaines de milliers de Français tués par le FLN pendant la guerre d'Algérie, ou le refus d'Alger de reprendre ses ressortissants ayant été condamnés pour crime en France. 

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"On fait les comptes ?", s'interroge l'essayiste qui, comme beaucoup à droite, estime que l'Histoire est complexe et que la France n'a pas à s'excuser pour son passé en Algérie