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Barthélémy Philippe / Crédit photo : MARTIN NODA / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Deux jours après la mobilisation intersyndicale du 6 juin, la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites, qui émane du groupe Liot doit être examinée par l’Assemblée nationale. Problème : la majorité est prête à utiliser tous les leviers législatifs et constitutionnels pour empêcher les députés de la voter. Plusieurs scénarios inquiètent les syndicats.

C’est l’ultime espoir de l’intersyndicale, qui a convoqué la presse ce mardi pour battre le rappel en vue de la mobilisation du 6 juin. Deux jours plus tard, la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites, qui émane du groupe Liot doit être examinée par l’Assemblée nationale. Problème : le gouvernement et la majorité sont prêts à utiliser tous les leviers législatifs et constitutionnels pour empêcher les députés de la voter.

Sans vote en faveur de l'abrogation, le pire scénario, l'intersyndicale perdrait tout espoir de faire tomber la réforme. C’est pourtant celui qui se dessine, alors les leaders syndicaux agitent la menace d’une hypothétique explosion sociale, si le vote est empêché. "On a vu ce qu’a donné le 49-3. Imaginez un refus de vote à l’Assemblée", lance Thomas Vacheron, membre du bureau confédéral de la CGT.

Plusieurs options possibles

De son côté, la numéro deux de la CFDT Marylise Léon préfère ne pas l’envisager pour l’instant : "La politique fiction ce n’est pas ma tasse de thé. Ce que je peux dire pour l’instant, c’est que si le gouvernement fait tout pour empêcher l’examen du texte, ce serait extrêmement grave, ce serait extrêmement inquiétant pour notre démocratie", explique-t-elle. À ce stade, l’intersyndicale n’a pas défini de stratégie pour répondre à une absence de vote. 

Plusieurs options sont possibles : un communiqué, une conférence de presse devant l’Assemblée, voire une nouvelle journée de mobilisation. Quoi qu’il en soit, les syndicats auront beaucoup de mal à faire durer le mouvement contre la réforme des retraites, plusieurs semaines après la dernière grande mobilisation.