Commission d’enquête sur l’audiovisuel public : pourquoi son président a suspendu l'envoi des convocations jusqu'en janvier
Nouveau rebondissement dans le cadre des travaux de la Commission d'enquête parlementaire sur l'audiovisuel public. Son président a suspendu l'envoi des convocations jusqu'au début du mois de janvier, excédé notamment par le comportement des députés LFI.
Un rappel à l'ordre, en bonne et due forme. Après les auditions tendues des patronnes de France Télévisions, Radio France, mais aussi des éditorialistes Patrick Cohen et Thomas Legrand ces derniers jours, le président de la Commission d'enquête sur l'audiovisuel public a décidé de suspendre l'envoi des convocations jusqu'au début du mois de janvier.
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Jérémie Patrier-Leitus souhaite retrouver "un cadre digne avant d'organiser de nouvelles auditions". Dans le viseur de ce dernier, en plus des échanges tendus entre Patrick Cohen et le rapporteur, le comportement des députés de la France insoumise.
Pour rappel, l'insoumise Ersilia Soudais avait accusé l'humoriste Sophia Aram d'être raciste, et le député Aymeric Caron s'en était violemment pris à Delphine Ernotte, la patronne de France TV. Mais un autre problème se pose avec cette suspension de la commission d'enquête, à savoir le temps. Charles Alloncle doit terminer ses auditions avant la fin mars, plus écrire son rapport et ses recommandations.
Mais pour l'instant, il n'a pas reçu le moindre document de la part de France Télévisions. La chaîne publique assure pourtant à Europe 1 "ne pas vouloir faire d'obstruction au travail parlementaire".