Budget 2026, loi spéciale, compromis... Ce qu'il faut retenir de la prise de parole de Sébastien Lecornu
Après l'adoption à l'unanimité de la loi spéciale, qui vient pallier l'absence de budget et qui permettra le bon fonctionnement de l'État pour le début de l'année 2026, Sébastien Lecornu s'est exprimé ce mardi en début de soirée pour évoquer le travail du gouvernement, visant à faire "adopter le budget de l'État".
Comme l'avait annoncé Matignon, le Premier ministre, Sébastien Lecornu, s'est exprimé après l'adoption à l'Assemblée nationale de la loi spéciale, qui vient pallier l'absence de budget pour l'année 2026 et permet à l'État de pouvoir payer les fonctionnaires et prélever l'impôt.
"Il faut un budget en janvier. Le Parlement prendra ses responsabilités, le gouvernement aussi"
Dans la cour de Matignon, Sébastien Lecornu a débuté sa prise de parole en affirmant que la stratégie, adoptée par le gouvernement, du compromis n'est "ni un renoncement, ni une confusion. La Cinquième République s'est construite dans le dialogue".
Si la loi spéciale a été votée à l'Assemblée, cela ne constitue pas un budget. "Il faut un budget en janvier", a-t-il martelé. Il est persuadé qu'il est possible d'y parvenir "si les calculs politiques sont mis de côté", en ajoutant que le "Parlement prendra ses responsabilités, le gouvernement aussi". Sébastien Lecornu souhaite également que le déficit soit "à moins de 5% du PIB". Il ajoute que son gouvernement est là "pour faire avancer le pays".
Le Premier ministre a ensuite évoqué "5 grandes familles de sujets" sur lesquels il veut parvenir à un ou des accords au Parlement : l'agriculture, le financement des collectivités locales, l'amélioration de l'offre de logement dans le pays, les Outre-mer, et la préparation de l'avenir du pays avec des investissements dans la recherche, les universités et les formations pour les jeunes.
"Nous irons au bout avec sérieux, patience et détermination"
Le chef du gouvernement est revenu sur la situation des agriculteurs français. Sébastien Lecornu affirme qu'elle mérite "respect et détermination". Concernant le Mercosur, il a rappelé "qu'aucun accord ne sera accepté s'il fragilise nos filières ou s'il impose une concurrence déloyale".
Ensuite, le locataire de Matignon a présenté les priorités de la rentrée. Il a déclaré vouloir agir pour "améliorer le fonctionnement de nos services publics, avec la décentralisation et la réforme de l'État", mais aussi sur la sécurité avec une accélération du réarmement, "le renforcement des polices municipales" et l'engagement "des services de l'État dans la lutte contre le narcotrafic".
Le Premier ministre veut agir pour la vie quotidienne, avec le développement "des Maisons France Santé" ou la mise en place de l'allocation sociale unique". Avant de souhaiter un joyeux Noël, Sébastien Lecornu a déclaré que "le cap est clair" et que nous n'avons "pas le droit de (se) résigner à l'impuissance". "Nous irons au bout avec sérieux, patience et détermination", a-t-il conclu.