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Budget 2026 : «Rustine», «sparadrap»... L'exécutif présente l'indispensable loi spéciale

Alexis Delafontaine . 1 min
Volontariat, 10 mois, 10.000 jeunes en 2030… Après l’abandon du SNU, quelle forme va prendre le nouveau service national ?
Le drapeau français. (Illustration) © Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Malgré des mois de débats, le Parlement n'a pas réussi à se mettre d'accord sur un budget pour 2026. Conséquence, le gouvernement a présenté ce lundi soir une loi spéciale, qui reprend a l'identique le budget 2025, pour permettre à l'État de fonctionner tant qu'un nouveau budget n'est pas voté. Une rustine qui ne cachera pas la difficulté pour les élus à trouver un compromis.

Les petits noms ne manquent pas pour qualifier le projet de loi spéciale qui devra pallier l'absence de budget. "Rustine", "palliatif", "sparadrap"... Cet outil "bouche-trou" reprend exactement le budget 2025 pour permettre au pays de continuer à fonctionner, en attendant que les parlementaires tombent d'accord. Le texte a été présenté ce lundi soir en Conseil des ministres et doit maintenant être adopté par les députés et les sénateurs.

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Sauf coup de théâtre, la loi spéciale sera largement adoptée ce mardi à l'Assemblée nationale pour ensuite être ratifiée avant le 31 décembre par Emmanuel Macron et permettre "la continuité de l'État" selon les mots de Matignon. Une mesure exceptionnelle justifiée par la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon.

Un coût d'environ 12 milliards d'euros

"Ce n'est donc pas le chaos, contrairement à ce qu'on peut entendre ici ou là, mais ce n'est pas satisfaisant. Ce n'est pas un budget, c'est une solution temporaire, c'est un palliatif, c'est un sparadrap qui nous donne le droit de prendre quelques jours ou quelques semaines supplémentaires pour discuter", insiste-t-elle face aux journalistes. 

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Coût total de l'opération : environ 12 milliards d'euros selon la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin. D'autant que le remède est seulement temporaire, car le plus dur reste à venir puisque les députés doivent toujours trouver un compromis sur le budget avant les élections municipales qui auront lieu en mars prochain. Dans le cas contraire, le Premier ministre pourrait brandir le 49-3 pour passer en force.