Après l'adoption de la loi spéciale, Sébastien Lecornu veut encore croire à un compromis pour trouver un budget
La Loi spéciale visant à permettre la continuité de l'État pour le début de l'année 2026, faute de budget voté pour le moment, à été adoptée ce mardi soir. Les débats budgétaires reprendront début janvier, et le Premier ministre veut croire en la possibilité de trouver un compromis durable pour donner un budget à la France l'an prochain.
Il ne manque que la signature d'Emmanuel Macron. Les parlementaires ont adopté ce mardi soir à l'unanimité la loi spéciale qui doit assurer la continuité de l'État, faute de budget. Un répit, le temps de passer les fêtes avant de reprendre les débats à la rentrée.
La loi spéciale doit maintenant être ratifiée par Emmanuel Macron avant le 31 décembre. C'est une urgence pour garantir la continuité de l'État, selon Matignon. Et la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, se veut maintenant rassurante.
"Je veux ici rassurer l'ensemble des entreprises et des Français. Nous continuerons à honorer et à payer les engagements passés. Je pense notamment au futur porte-avions qui pourra évidemment voir" le jour, assure-t-elle. Prochaine étape, début janvier, réussir à adopter par le vote ou par le 49-3 un budget définitif.
Un Premier ministre qui croit encore au compromis
Interrogé par le Parti socialiste, Sébastien Lecornu reste confiant à l'idée de trouver un compromis. "Est-ce que nous voulons y arriver ? La réponse est oui. Est-ce que nous voulons y arriver avec l'esprit de compromis comme celui qui a été le nôtre pour le PLFSS ? La réponse est oui. Est-ce que nous voulons y arriver avec l'approche qui soit la moins partisane possible ? La réponse est oui. En tout cas, monsieur le Président Vallaud, on doit y arriver pour la France et pour les Français", a insisté le locataire de Matignon.
Mais pour arriver à ce compromis, Sébastien Locornu reconnaît déjà que le déficit sera plus élevé que prévu, environ 5,4% du PIB, contre 5% espéré par l'exécutif il y a quelques mois.