Loi spéciale budgétaire : «Nous devrons au plus vite, en janvier, donner un budget à la nation», déclare Emmanuel Macron en Conseil des ministres
Après l'échec des discussions parlementaires pour donner à la France un budget en 2026, un projet de "loi spéciale budgétaire" a été présenté et approuvé en Conseil des ministres, ce lundi. Durant cette réunion, Emmanuel Macron a rappelé le sentiment d'urgence qui entoure l'objectif de 5% de déficit.
Face à l'urgence budgétaire, le Conseil des ministres a approuvé une loi spéciale qui sera présentée ce mardi au Parlement. Une réunion à laquelle a participé le président de la République, Emmanuel Macron, qui a pu constater que la stratégie diplomatique de Sébastien Lecornu n'avait pas porté ses fruits.
"Ce n'est pas satisfaisant (...) Nous devrons au plus vite, en janvier, donner un budget à la nation", a ainsi déclaré le chef de l'État, selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon dans son compte-rendu.
"Un service minimum"
Le projet de loi spéciale représente le dernier recours pour permettre le financement temporaire de l'État et des administrations. De son côté, le ministre de l'Économie Roland Lescure a déclaré que cette loi spéciale est "un service minimum qui permet de gagner du temps".
Ce budget "devra tenir l'objectif de 5% de déficit et financer nos priorités", a également déclaré Emmanuel Macron. En attendant, la loi spéciale qui sera examinée mardi au Parlement "acte donc la volonté du gouvernement de donner leur chance à d'ultimes négociations", a expliqué le président.
L'exécutif écarte toujours l'hypothèse d'un retour au 49.3 pour l'adoption de ce budget, "encore votable sans intervention du gouvernement", a déclaré Sébastien Lecornu lors de ce Conseil des ministres, toujours selon Maud Bregeon.