Le procès Chirac aura bien lieu le 7 mars

Son avocat Me Jean Veil avait demandé au tribunal un "sursis à statuer" pour retarder le procès.
Son avocat Me Jean Veil avait demandé au tribunal un "sursis à statuer" pour retarder le procès. © REUTERS
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avec agences , modifié à
Le tribunal n'a pas statué lundi sur la demande de renvoi des avocats de l'ex-chef d'Etat.

Le procès de Jacques Chirac dans les affaires d'emplois fictifs présumés à la mairie de Paris s'ouvrira bien le 7 mars comme prévu, a décidé lundi le tribunal correctionnel de Paris. Dans la matinée, l'avocat de Jacques Chirac, Me Jean Veil, a demandé le renvoi du procès lors d'une audience technique, visant à déterminer si les deux volets de l'affaire des emplois présumés fictifs à la mairie de Paris seraient bien jugés ensemble en mars.

Le renvoi aussi examiné le 7 mars

Prévu jusqu'au 8 avril, ce procès pour détournement de fonds est historique car c'est la première fois qu'un ancien président de la République est appelé à comparaître en justice. Lors d'une audience publique, les avocats de Jacques Chirac ont demandé le renvoi sine die du procès en expliquant qu'il fallait attendre le résultat d'un autre litige concernant le règlement financier du dossier intervenu entre Jacques Chirac, l'UMP et la Ville de Paris.

Le tribunal a renvoyé à cette date sa décision sur une demande formulée lundi par la défense de Jacques Chirac, susceptible de retarder le procès, précisant toutefois que le procès se déroulerait du 7 mars au 8 avril. Il a également confirmé la jonction des deux volets des affaires d'emplois fictifs présumés à la mairie de Paris.

Chirac encourt 10 ans de prison

Renvoyé devant la justice pour "détournement de fonds publics", "abus de confiance" et "prise illégale d'intérêts", Jacques Chirac encourt en théorie dix ans de prison et 150.000 euros d'amende. Cela concerne des faits remontant à 1992-1995, quand Jacques Chirac était maire de Paris, et neuf autres prévenus doivent aussi être jugés pour ces deux dossiers concernant 28 emplois présumés fictifs à la Ville de Paris.

La santé de l'ex-chef de l'Etat faisait l'objet de spéculations ce week-end, mais son épouse Bernadette Chirac a vivement démenti lundi matin sur Europe 1 les rumeurs circulant sur une éventuelle maladie d’Alzheimer et précisé que son époux irait à son procès.