Prison de Vendin-le-Vieil : début du transfert des détenus les plus dangereux de France sous l’œil de Gérald Darmanin
Début d’une opération sensible pour Gérald Darmanin. Le ministre de la Justice lance cette semaine le transfert de trafiquants vers la prison ultra-sécurisée de Vendin-le-Vieil, avec un objectif : reprendre le contrôle sur des détenus qui continuent d’orchestrer leurs trafics depuis leur cellule. Un pari risqué, sur fond de promesse d’autorité retrouvée.
Début d’une semaine importante dans la lutte contre le narcotrafic. Les premiers transferts de trafiquants vers la prison ultra-sécurisée de Vendin-le-Vieil doivent commencer.
L'objectif est d'isoler cent détenus parmi les plus dangereux de France. Une opération à haut risque non seulement sous l’angle carcérale mais aussi sur le plan politique pour le garde des Sceaux.
Une prison comme un signal d’autorité
Pour Gérald Darmanin, l’enjeu est clair. Le ministre de la Justice veut restaurer l’autorité de l’État face à des trafiquants qui, jusque dans leur cellule, continuent de diriger leurs réseaux.
Depuis son arrivée dans son ministère, Gérald Darmanin a voulu accélérer ce projet de regroupement. Une manière de tourner la page de l’évasion de Mohamed Amra, qui avait mis à nu certaines failles du système pénitentiaire.
À Vendin-le-Vieil, tout a été pensé pour réduire les marges de manœuvre des détenus : sécurité renforcée, contact extérieur limité, promenades à effectifs réduits, fouilles régulières. Le dispositif est inédit. Il suscite le soutien d’une partie des surveillants, mais aussi des critiques sur les effets d’un isolement extrême.
Le gouvernement attend des résultats : moins de communications illicites, moins de violence, moins de trafic. Pour Gérald Darmanin, cette prison est un test. Un signal d’autorité, dans un contexte où la réponse pénale est très attendue. Mais pour lui c’est aussi une prise de risque politique : car au moindre incident, sa stratégie sera remise en cause.