Budget 2026 : «Les efforts doivent être faits d'abord par ceux qui ne travaillent pas», insiste Geoffroy Didier
Sous le feu des critiques, le plan de François Bayrou pour réaliser 40 milliards d'euros d'économies en 2026 peine à convaincre. Si Les Républicains saluent le "courage politique" de certaines mesures, pour Geoffroy Didier, secrétaire général délégué LR, "certaines options qui ne conviennent pas".
Trouver 40 milliards d'euros d'économies, d'accord, mais auprès de qui ? C'est la question qui a remué toute la classe politique cette semaine, après les propositions de François Bayrou pour son budget 2026. Suppression de deux jours fériés, année blanche pour les prestations sociales... Si Les Républicains saluent le "courage politique" de certaines mesures, impopulaires par nature, le parti a exprimé son souhait de "corriger" et "améliorer" le plan du Premier ministre.
"Nous en soutenons le courage sur le principe. Le courage qui consiste à dire la vérité aux Français, ça c'est nécessaire, mais il y a certaines options qui ne conviennent pas. Par exemple, nous voudrions que l'effort soit demandé d'abord à ceux qui ne travaillent pas, c'est-à-dire ceux qui ne cotisent pas, ceux qui ne contribuent pas à l'effort public", explique Geoffroy Didier, secrétaire général délégué du parti Les Républicains.
Valeur travail
Interrogé par Europe 1 ce samedi, il considère "qu'il faudra amender dans le projet de budget à l'automne l'allocation sociale unique à 70% du Smic pour que travailler rapporte toujours plus que de ne pas travailler". Dans la même idée, Geoffroy Didier n'est pas favorable à la suppression de deux jours fériés, proposition phare du Premier ministre.
"Pourquoi pas sur le principe si ça avait vraiment un sens, mais ça va désavantager ceux qui travaillent déjà et qui vont devoir travailler gratuitement deux jours de plus dans l'année, alors que ceux qui ne travaillent pas et qui vivent de la dépense sociale, pour eux, les jours fériés c'est toute l'année", insiste-t-il.
Pour redresser les finances publiques, Les Républicains comptent surtout pousser dans les débats budgétaires les grands thèmes chers à la droite : fin de l’assistanat, mais aussi le coût de l’immigration ou encore une réforme de l’AME, réclamée par Bruno Retailleau.