Le plan du gouvernement pour freiner l'absentéisme
Selon le baromètre du cabinet de conseil Mercer publié ce mardi matin, le taux d'absentéisme a atteint un niveau inédit de 5,8% en 2024 contre 5,3% en 2023. Pour mettre fin à cette dérive coûteuse pour l'économie française, le gouvernement souhaite trouver des solutions, et ce, dès 2026.
L'absentéisme au travail dans le secteur privé bat des records selon le baromètre du cabinet de conseil Mercer publié ce mardi matin. Le taux d'absentéisme a atteint l'an passé un niveau inédit de 5,8% en 2024 contre 5,3% en 2023. Face à cela, le gouvernement est bien déterminé à trouver des solutions pour mettre fin à cette dérive coûteuse pour l'économie.
De nouvelles règles pour 2026 ?
Dès 2026, les règles pourraient changer pour des millions de salariés. Le gouvernement envisage de modifier le délai de carence, cette période non indemnisée au début d'un arrêt-maladie. Objectif, freiner la hausse vertigineuse des indemnités versées en 2023 avec plus de 20 milliards d'euros.
Une journée de carence obligatoire, des arrêts plus courts et mieux contrôlés, voire le transfert de financement des premières journées à l'employeur... Ces pistes proposées par l'assurance maladie sont à l'étude dans le cadre du prochain budget de la Sécu.
La réforme déjà entamée dans la fonction publique
Dans la fonction publique, la réforme a déjà été entamée. Le remboursement à 90% des arrêts au lieu de 100% est acté dans le budget 2025, malgré une forte mobilisation syndicale. Mais le passage à trois jours de carence, lui, a été abandonné.
Reste que François Bayrou affiche sa fermeté. Il veut mettre fin aux arrêts jugés injustifiés, une volonté de rigueur budgétaire mais aussi un test politique, tant le terrain est inflammable.