«J'ai reçu des milliers d'insultes et des menaces de mort» : les parlementaires ciblés après l’adoption de la loi Duplomb
Neuf parlementaires ont été visés par des menaces physiques ou des dégradations, depuis le lancement d’une pétition contre la loi Duplomb. Parmi eux, le député LR Aurélien Pradié confie avoir reçu des milliers d’insultes et des menaces de mort.
Selon le ministère de l’Intérieur, neuf atteintes contre des parlementaires ont été recensées depuis le début de l’opposition à la loi Duplomb. Dégradations de permanences, rassemblements hostiles et propos injurieux sur les réseaux sociaux, face à cette montée de tensions, Gérald Darmanin exige des poursuites systématiques.
Des menaces et dégradations concrètes
Plusieurs permanences saccagées et rassemblements de protestations ont eu lieu. Sur les réseaux sociaux, des insultes, outrages et menaces se sont multipliés. "J'ai reçu des milliers d'insultes et des menaces de mort", a confié le député Aurélien Pradier, bien qu’il n’ait pas déposé plainte pour éviter de leur donner de l’importance. Ces mouvements radicaux ont resurgi ce week-end depuis le lancement d'une pétition pour s'opposer à la loi Duplomb.
L’exécutif réagit
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, a dénoncé des "menaces inacceptables" et appelé à la plus grande fermeté : il a demandé aux procureurs de systématiser les poursuites pénales et d’assurer un accompagnement individuel pour tout parlementaire ciblé, peu importe son vote. Parallèlement, le garde des Sceaux exige que tous les auteurs de menaces soient poursuivis.
Marine Le Pen, signataire du texte, appelle à un débat parlementaire sur la loi. Si elle approuve la tenue d’un débat, elle critique en même temps les relayages mensongers par la gauche et les médias, qu’elle juge paresseux. De son côté, Yaël Braun‑Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, accepte également l’idée d’un débat en séance plénière, tout en excluant catégoriquement la suppression de la loi Duplomb.
Adoptée le 8 juillet 2025, cette loi autorise sous conditions l’usage de certains pesticides jusqu’alors interdits en France, suscitant une vague de protestations (pétition atomisant le million de signatures, pressions citoyennes).