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Nicolas Tonev
L'enquête sur les fuites des deux gazoducs russes s'annonce déjà très difficile. Le Conseil de sécurité des nations unies aborde la question ce vendredi à New York. Il s'agira d'apporter des éléments pour éclaircir les circonstances du potentiel sabotage. De leur côté, le Danemark et la Suède débutent les investigations.

Sonder le fond de la mer Baltique pour trouver des indices. C'est la procédure avancée par le Danemark et de la Suède pour commencer leurs investigations sur les fuites suspectes des gazoducs Nord Stream 1 et 2. Les recherches vont d'abord se focaliser sur l'endroit des explosions, à 70 mètres de profondeur. Une enquête difficile car seulement cinq à six pays dans le monde savent opérer aussi loin sous la mer. Conséquence : même si elle est la plus étudiée, la piste russe n'est pas la seule. Autre obstacle potentiel à l'enquête : le mode opératoire. Le plus probable serait l'usage de mines.

Les éléments recueillis dans l'enquête seront-ils fiables ?

Des engins d'une puissance totale d'environ six tonnes de TNT pour les quatre explosions peuvent avoir été installées il y a plusieurs semaines et déclencher à distance le moment voulu. Il faudrait donc retracer le passage de centaines de bateaux pour identifier celui qui s'est arrêté à la verticale des gazoducs. Enfin, il va falloir une à deux semaines aux spécialistes pour se rendre sur place. Des délais qui laissent le temps aux courants de faire le ménage.

Les éventuels débris trouvés sur place peuvent aussi être trompeurs. Les services secrets utilisent souvent des armes originaires d'autres pays que le leur pour cacher leurs méfaits. Les recherches sont suivies de près par Paris. D'après l'analyse des faits opérée au sein du gouvernement français et de sources contactées par Europe 1, il s'agit d'un avertissement envoyé à l'Occident sur sa fragilité dans une zone sillonnée de câbles et de tubes facilement accessibles.