Télécoms : l'Arcep ne juge pas nécessaire une consolidation du secteur

Le président de l'Arcep estime qu'une consolidation du secteur des télécoms ne serait pas dans l'intérêt du consommateur.
Le président de l'Arcep estime qu'une consolidation du secteur des télécoms ne serait pas dans l'intérêt du consommateur. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP , modifié à
L'autorité de régulation du secteur des télécoms n'est pas favorable à une consolidation du secteur, car cela poserait selon elle un risque pour l'investissement.

Une consolidation du secteur des télécoms en France ne bénéficierait pas au consommateur et poserait un risque pour l'investissement, déclare jeudi dans Le Figaro le président de l'Autorité de régulation des communications électroniques (Arcep), l'autorité française de régulation du secteur.

"Le seul intérêt des actionnaires n'est pas suffisant". "La consolidation n'est ni nécessaire, ni souhaitable", fait valoir Sébastien Soriano dans un entretien accordé au quotidien. Cette déclaration intervient alors que le groupe Bouygues a démenti une nouvelle fois début mars l'existence de discussions avec d'autres opérateurs en vue d'une consolidation du marché français. "Si des négociations devaient reprendre, l'Arcep serait très vigilante", estime le président du régulateur, pour qui "le seul intérêt des actionnaires n'est pas suffisant".

Un marché possible avec quatre acteurs. Les partisans de la consolidation font valoir que la masse des investissements nécessaires dans la fibre optique et les réseaux mobiles de nouvelle génération seraient plus faciles à financer avec trois opérateurs plutôt que quatre, mais ses détracteurs pointent un risque de hausse des prix pour les utilisateurs. "Les opérateurs ont fait de gros efforts et sont aujourd'hui en situation d'affronter le marché à quatre", pense Sébastien Soriano, qui estime que l'investissement, un temps menacé dans le secteur par la baisse des prix, est bien reparti.