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Budget de la Sécu : retraites, congé de naissance... Ce que contient le texte adopté à l'Assemblée

Gauthier Delomez - Mis à jour le . 1 min
Retraites (Illustration)
Retraites (Illustration) © Joël SAGET / AFP

Les députés ont adopté mardi soir, sur le fil, le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026. Suspension de la réforme des retraites, limitation de la durée des arrêts de travail, apparition d'un congé de naissance... Europe 1 fait le point sur les principales mesures, alors que le texte doit encore aller au Sénat.

À 13 voix près, le projet de budget de la Sécurité sociale en 2026 a été approuvé à l'Assemblée nationale mardi soir. Un vote positif pour le Premier ministre Sébastien Lecornu sur un texte qui a longtemps déchiré les députés, et qui a été largement réécrit par les élus de l'hémicycle. Avant que le texte ne soit de retour au Sénat, Europe 1 fait le point sur les principales mesures.

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Suspension de la réforme des retraites

C'est la principale mesure du budget de la Sécurité sociale. La suspension de la réforme des retraites de 2023 était un prérequis pour que les socialistes votent le texte. Concrètement, la marche vers l'âge légal de départ à 64 ans est mise entre parenthèse jusqu'à janvier 2028. Mireille Weinberg, rédactrice en chef du magazine Capital, détaillait les tenants et les aboutissants de cette suspension sur Europe 1.

Par ailleurs, des mesures ont été prises pour mieux valoriser, au moment de la retraite, les carrières des femmes ayant eu des enfants. À noter que le gel des pensions des retraite et les minimas sociaux, sujet ô combien inflammable, a été lui supprimé du texte. Ce gel devait rapporter trois milliards d'euros aux caisses de l'État.

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Arrêts maladie, congé de naissance...

Au travail, les Français vont également voir des changements si le texte est définitivement adopté. Celui-ci prévoit d'abord une limitation de la durée des arrêts de travail. Ils ne pourront excéder un mois pour une première prescription, et deux mois pour chaque renouvellement.

Aussi, les députés ont rétabli la création d'un congé de naissance à partir du 1er janvier 2026. Annoncé par Emmanuel Macron en 2024, ce dispositif, qui s'ajoutera aux congés maternité et paternité existants, aura une durée d'un ou deux mois (au choix du salarié) et pourra être fractionné en deux périodes d'un mois.

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Taxation exceptionnelle des complémentaires santé

La déduction des cotisations patronales sur les heures supplémentaires a été étendue aux entreprises de plus de 250 salariés. Enfin, la contribution sociale généralisée (CSG) sur le capital a été rehaussée (de 9,2% à 10,6%), avec un périmètre réduit (PEL, assurances vie ou revenus de location ne seront pas concernés).

En outre, le gouvernement a fait adopter une taxation exceptionnelle des complémentaires santé, à hauteur d'un milliard d'euros. Il a aussi fait augmenter l'objectif national des dépenses de l'Assurance maladie (Ondam) de +3%, au lieu d'1,6% prévu précédemment.

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L'entourage de la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, estime que le déficit de la Sécurité sociale oscillerait entre 18 et 19,5 milliards d'euros en fonction du texte final.