Après l’adoption du PLFSS, Sébastien Lecornu ouvre la voie à une loi spéciale en cas d’échec sur le budget de l'État
Adopté de justesse, le budget de la Sécurité sociale n’était que la première marche. Le gouvernement doit encore faire adopter celui de l’État avant le 31 décembre, dans un climat politique extrêmement tendu.
Le gouvernement a remporté une première bataille, mais c'est loin d’être terminé. Adopté, ce mardi 9 décembre, à seulement treize voix près, le budget de la Sécurité sociale représentait pourtant, de l’avis même de plusieurs membres de l’exécutif, le scrutin le moins périlleux. "Le plus dur reste à venir", concède une ministre de premier plan, alors que Sébastien Lecornu concentre désormais ses efforts sur le budget de l’État.
Le texte est entre les mains du Sénat et Matignon mise encore sur un accord en commission mixte paritaire. Une perspective jugée illusoire par certains parlementaires, mais le Premier ministre continue d’espérer.
"Ça ne répond pas aux attentes des Français sur le déficit"
La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, prépare déjà les esprits à un scénario qu’elle aurait préféré éviter : le recours à une loi spéciale avant la fin de l’année. Une mesure d’attente, déjà utilisée l’an dernier, qui permettrait de poursuivre les discussions en janvier, mais qui ne règle rien sur le fond. "C’est un sparadrap. Ça ne répond pas aux attentes des Français sur le déficit et ça ne peut pas tenir toute une année", reconnaît-elle à regret. Ce dispositif, peu apprécié de l’exécutif, serait pourtant l’ultime recours si les négociations échouent.