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Taxer les voitures électriques au kilomètre ? La France s'y refuse pour le moment, d'autres pays ont sauté le pas

Barthélémy Philippe . 1 min
Voiture électrique : à Toulouse, les consommateurs toujours sceptiques malgré les efforts des constructeurs
Voiture électrique AFP / © SVEN HOPPE / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP

Face à l'électrification progressive du parc automobile, comment gérer la baisse des revenus liés au carburant ? La question est épineuse pour de nombreux pays, qui poussent leurs citoyens à passer aux véhicules à batterie. Alors que la France se refuse pour le moment à mettre une taxe au kilomètre, au Royaume-Uni et en Suisse, le son de cloche est très différent.

C’est une épée de Damoclès qui plane sur la tête des Français qui roulent à l’électrique. Le gouvernement va-t-il un jour taxer les véhicules à batterie au kilomètre, pour compenser la perte de revenus fiscaux liés au carburant ? 

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En France, l'exécutif s'y refuse pour le moment. Mais au Royaume-Uni et en Suisse, la fiction est devenue réalité. Car avec l'électrification progressive du parc, la consommation de carburant décline. Or, la fiscalité des carburants compte parmi les sources d’imposition les plus rentables.

Une situation paradoxale

Par exemple, en France, en prélevant 50 à 60% du prix au litre, l’État a empoché 43 milliards d’euros de recettes sur les carburants en 2024. Une manne essentielle qui va mécaniquement se tarir : "Sur les 12 derniers mois glissants versus l’année d’avant on est à -0,9% de carburants vendus. Il n’y a pas encore urgence pour l’Etat à récupérer des sous. Mais bien évidemment le problème se posera à partir du moment où on aura une majorité de véhicules électriques de remplacer cette perte de taxes", insiste Francis Pousse, président du syndicat Mobilian. 

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L’État pourrait donc paradoxalement subventionner l’électrification du parc de véhicules, tout en taxant les Français qui roulent à l’électrique. Si le modèle britannique est répliqué, il s’agira d’instaurer une taxe de 2 à 3 centimes d’euros pour chaque kilomètre parcouru, soit une facture de 300 euros par an pour un rouleur moyen.

Pour s'y faire, le kilométrage serait relevé lors du contrôle technique, voire en installant d’un mouchard à bord du véhicule.