Brandt liquidé, mais le gouvernement veut croire en un rebond industriel
Brandt liquidé, mais le gouvernement veut croire en un rebond industriel
AFP
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© ROMAIN GAUTIER / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Après la décision du tribunal de Nanterre de prononcer la liquidation judiciaire de Brandt, l’emblématique marque française d’électroménager disparaît du paysage industriel. À Vendôme, mais également près d’Orléans, 700 salariés se retrouvent sans emploi. Un projet de reprise en SCOP, soutenu par les élus locaux et par l’État, avait été porté en urgence, mais il est arrivé trop tard. Pour autant, l’exécutif assure que "tout n’est pas terminé"
Brandt est liquidé, mais le gouvernement refuse de considérer l'affaire comme clause. Sur TF1, le ministre délégué à l’Industrie, Sébastien Martin, a assuré que "ce n’était pas fini". Une déclaration optimiste alors même que la liquidation judiciaire ne sera pas remise en cause, et que projet de reprise en SCOP est abandonné.
Pour autant, à Bercy on veut maintenir la mobilisation née lors des dernières semaines. L'objectif est de remettre tout le monde autour de la table : les élus locaux, les partenaires privés et les banques pour tenter de mettre en place un nouveau projet industriel. Toutefois, les contours de ce projet restent flou et surtout trop incertains pour rassurer les salariés.
Des critiques politique qui se multiplient
Dans le même temps, cette incertitude alimente les réactions du monde politique. À gauche comme à droite, la gestion du dossier est très controversée. De son côté, Marine Le Pen, dénonce "une nouvelle vague de désindustrialisation". Une tragédie provoquée, selon elle, par l’incompétence et les mensonges d’Emmanuel Macron. En attendant d’éventuelles avancées, ce sont les employés de Vendôme et de Saint-Jean-de-la-Ruelle qui voient s’éteindre un pan de leur histoire industrielle, et une marque qui faisait partie du quotidien de millions de foyers.