Fin des voitures thermiques neuves en 2035 : Bruxelles pourrait repousser l'échéance de plusieurs années
La Commission européenne doit réexaminer la date d'interdiction des véhicules thermiques neufs pour les constructeurs fixée en 2035, sous la pression de ces derniers, notamment de l'Allemagne. L'échéance pourrait être reportée de plusieurs années.
Ce mardi est une journée cruciale pour l'industrie automobile européenne. Sous la pression des constructeurs de plusieurs États membres, et particulièrement de l'Allemagne, la Commission européenne doit réexaminer la date d'interdiction de vente des véhicules thermiques neufs pour les constructeurs. Un report de l'échéance est envisagé.
Les consommateurs pas assez attirés par l'électrique ?
La Commission pourrait repousser de cinq ans l'interdiction des ventes de véhicules thermiques neufs, soit en 2040 au lieu de 2035. Si les 27 tombent d'accord, pas question pour autant de renoncer à la décarbonation de l'industrie automobile. L'objectif zéro émission de CO2 en 2035 serait simplement assoupli, les constructeurs contraints de réduire de 90% leurs émissions.
Mais ils pourraient commercialiser une petite proportion de véhicules thermiques ou hybrides entre 2035 et 2040. Une option qui soulagerait la filière.
"Les constructeurs, depuis plusieurs années, ont largement investi dans l'électrification de leur gamme. Le problème, c'est que les consommateurs ne s'orientent pas suffisamment vers le véhicule électrique, notamment depuis que les aides publiques ont baissé. Donc les constructeurs souhaitent prolonger la durée de vente de véhicules thermiques neufs", explique Arnaud Aymé, consultant transport chez SIA.
En France, la prime à la conversion a été supprimée, tandis que l'accès au bonus écologique a été durci. Malgré tout, les ventes de voitures électriques neuves progressent : près d'une immatriculation sur trois en novembre 2025.
