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Dette publique : un record historique à 3.482 milliards d’euros au troisième trimestre

Barthélémy Philippe . 1 min
Les salaires des fonctionnaires ont baissé en 2023 révèle une étude l'Insee
Insee. © Aurore MESENGE / AFP

Alors que le Parlement peine à adopter le projet de loi de finances pour 2026, la dette publique française atteint un nouveau record. Selon l’Insee, elle s’élève à 3 482 milliards d’euros au troisième trimestre, dans un contexte budgétaire de plus en plus dégradé.

La dette publique française poursuit sa hausse et atteint un niveau inédit. Selon les chiffres publiés, ce vendredi 19 décembre, par l’Insee, elle s’élève à 3.482 milliards d’euros au troisième trimestre. Un record historique hors période de guerre ou de pandémie, alors que le Parlement peine à faire adopter le projet de loi de finances pour 2026.

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Le taux d’endettement dépasse désormais 117% du produit intérieur brut, contre 115% en juin dernier. En trois mois, la dette a augmenté de 66 milliards d’euros, confirmant une trajectoire jugée préoccupante pour les finances publiques. Tout indique que la situation pourrait encore se dégrader. 

Le déficit public pourrait atteindre 5,4% cette année

Pour stabiliser la dette avant d’envisager une baisse, le déficit public devrait repasser sous le seuil des 3% du PIB. Or, il devrait atteindre 5,4% cette année, soit un peu plus de 130 milliards d’euros. L’objectif initial de ramener le déficit à 4,7% en 2026 semble désormais hors de portée.

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Après l’examen du budget au Sénat, le déficit prévisionnel atteignait même 5,3 % du PIB. Ce matin, l’échec attendu de la commission mixte paritaire a ouvert la voie à l’adoption d’une loi spéciale, dans l’attente d’un nouveau budget en 2026. Ce dispositif exceptionnel ne permet ni économies, ni hausses de recettes fiscales, ni baisse des dépenses publiques. Selon l’OFCE, si une loi spéciale était appliquée sur l’ensemble de l’année, l’État pourrait perdre près de 7 milliards d’euros de recettes fiscales supplémentaires. Le déficit public atteindrait alors 5,5 % du PIB, accentuant encore la dérive des comptes publics.