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«C'est à nous de nous réveiller» : l'industrie automobile européenne appelle à la création d'un label «made in Europe»

Aurélien Fleurot . 1 min
Faut-il un label "made in Europe" dans nos voitures ?
Faut-il un label "made in Europe" dans nos voitures ? AFP / © JENS SCHLUETER / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP

Face à la concurrence chinoise, les équipementiers et constructeurs automobiles appellent l'Union européenne à protéger son industrie. Ces derniers appellent à la création d'un label "made in Europe", afin de forcer la présence de produits européens dans les autos vendues sur nos marchés.

Doit-on pousser pour un label "made in Europe" pour protéger l'industrie automobile et lui permettre de survivre ? La question est entière, alors que constructeurs et équipementiers sont en première ligne face à la concurrence chinoise, qui avance inexorablement, grâce à des tarifs jusqu'à 30% moins élevés que ceux pratiqués par les Européens. 

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Alors, pour éviter que la filière ne disparaisse ainsi que des milliers d'emplois avec elle, les équipementiers défendent l'idée que chaque véhicule doit avoir un pourcentage de produits "made in Europe". Certains parlent d'un objectif de 80% de contenu local européen pour une voiture et 70% pour les pièces automobiles. 

"C'est maintenant qu'il faut agir"

C'est en tout cas le cadre qu'il faudrait mettre en place rapidement pour stopper les suppressions d'emplois, qui atteignent déjà le chiffre de 76.000 en un an. Et le rythme s'accélère s'inquiète Sylvain Broux, PDG de Delmon Group et représentant de la filière caoutchouc. 

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"C'est maintenant qu'il faut agir. Il y a à peu près 13 usines chinoises en construction ou en projet (50% d'entre elles sont déjà décidées) sur le sol européen et si l'on veut que ces acteurs chinois fassent des voitures européennes, il faut leur imposer aussi un contenu local qui nous fera des emplois pour nous fournisseurs européens", insiste-t-il au micro d'Europe 1. 

"La Chine fait son job, c'est nous qui ne faisons pas le notre"

Le PDG a bien diversifié les activités de son groupe vers l'aéronautique mais l'automobile reste majeure, comme pour beaucoup de PME qui se voient en ce moment déréférencées. Ces dernières sortent des appels d'offres au profit de concurrents chinois aux prix imbattables, car subventionnés. Voilà pourquoi il faut prendre des décisions, exhorte Jean-Louis Pech, président de la FIEV, qui représente les principaux équipementiers. 

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"Tout ce qui était annoncé est en train de se réaliser. La Chine fait son job, c'est nous qui ne faisons pas le nôtre. C'est nous qui ne savons pas nous protéger, comme sait faire la Chine. C'est nous qui sommes ouverts aux quatre vents, qui n'avons pas de stratégie industrielle. Donc ce n'est pas la faute aux Chinois, même s'il y a du dumping et qu'il faut lutter contre ça, mais c'est à nous de nous réveiller", martèle-t-il. 

Le secteur réclame donc un filet de protection. Un sujet qui pourrait rapidement se mettre en place, alors que les méthodes de calcul existent déjà et que les douanes pourraient être chargées du contrôle.