Accord sur la Grèce : quelles sont les prochaines étapes ?

Le Parlement grec.
Le Parlement grec. © ANDREAS SOLARO / AFP
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Benjamin Bonneau avec AFP , modifié à
Les parlements nationaux vont devoir voter sur l'accord trouvé entre tous les dirigeants européens.

François Hollande s'est félicité lundi de l'accord conclu, qui "permet à la Grèce de rester dans la zone euro. C'était l'objectif", a-t-il dit à la presse. Mais "tout n'est pas joué", a cependant ajouté le président français, car plusieurs parlements nationaux doivent se prononcer sur l'accord. Lundi après-midi aura lieu une autre réunion de l'Eurogroupe, qui devra notamment décider d'une solution transitoire pour permettre à la Grèce de tenir financièrement jusqu'à la mise en œuvre du plan.

Les parlements appelés à voter… En France, l'Assemblée nationale sera consultée mercredi avec un vote. Les autres parlements nationaux appelés à s'exprimer sur le projet d'aide européenne à la Grèce le feront probablement cette semaine, a espéré lundi Jeroen Dijsselbloem, le patron de l'Eurogroupe. En Allemagne, le vote aura lieu vendredi.

… et les Grecs à (vite) réformer. Si une sortie de crise a été trouvée, c'est parce que les Grecs ont accepté l'essentiel des conditions très dures fixées par les créanciers. Alexis Tsipras va devoir désormais mettre ses promesses à exécution. Son pays devra, par exemple, adopter d'ici mercredi prochain une réforme des retraites, une loi pour augmenter les impôts et une réforme de son Code civil. "Dans les prochains jours, mardi ou mercredi, les Grecs légiféreront. Le plan dans son ensemble devra être approuvé, mais aussi les premières actions exigées par les créanciers", a rappelé fermement le Finlandais Jeroen Dijsselbloem, le patron de l'Eurogroupe à la presse à l'issue d'un sommet validant un projet de troisième plan d'aide à la Grèce.

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Un Eurogroupe va être organisé. Une fois que les réformes grecques seront engagées, "nous aurons un Eurogroupe téléphonique, probablement mercredi, qui sera le signal pour les autres Parlements (...) mercredi, jeudi ou vendredi", a expliqué Jeroen Dijsselbloem, soulignant que les parlements étaient bien évidemment souverains. "Quand ils auront fait cela, nous aurons alors une décision plus formelle" pour démarrer les négociations, a-t-il conclu.