Muguet 1:30
  • Copié
avec Lionel Gougelot , modifié à
Les fleuristes du Nord sont en colère contre la vente à la sauvette de muguet, alimentée par certains de leurs confrères peu respectueux de la réglementation.
TÉMOIGNAGE

Au-delà de la symbolique "porte-bonheur", le muguet représente un marché juteux et très convoité. À Lille, les fleuristes partent en guerre contre les vendeurs à la sauvette qui ne respectent pas les règles. Leur colère est d’autant plus grande que certains de leurs confrères achètent en gros des stocks de muguet pour les revendre à bas prix, par le biais de petites annonces en ligne, à des vendeurs à la sauvette.

Une pratique qui fragilise la profession. Ce marché parallèle plombe les chiffres d’affaires des fleuristes traditionnels, à raison de plusieurs milliers d’euros chaque année, selon Olivier Turblin, président des artisans fleuristes du Nord. "La concurrence est vraiment accrue. Eux ne payent aucune charge, aucune TVA, aucun impôt. Nous, on achète un muguet de qualité chez nos grossistes, et les vendeurs à la sauvette viennent s’alimenter chez d’autres fleuristes, qu'on appelle des brebis galeuses", explique Olivier Turblin à Europe 1.

Une réglementation peu respectée. "C’est forcément une concurrence déloyale parce qu’ils arrivent à leur proposer du muguet trois fois moins cher que notre meilleur prix chez nos grossistes", dénonce-t-il. En théorie, seule est autorisée la vente à la sauvette de muguet cueilli en forêt ou dans les jardins des particuliers, et sans emballage. Mais selon Olivier Turblin, aucune commune ne fait respecter la réglementation. Il appelle alors les élus à réagir, en cette veille de 1er mai, et au besoin de faire saisir la marchandise.