Alliance GM-PSA : et les emplois ?

L'alliance entre PSA et GM suscite des inquiétudes chez les salariés.
L'alliance entre PSA et GM suscite des inquiétudes chez les salariés. © MAXPPP
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avec agences , modifié à
Eric Besson a assuré que l'alliance GM-PSA serait "favorable à l'emploi" en France.

Quelles seront les conséquences du mariage entre PSA Peugeot-Citroën et General Motors ? L'accord entre les deux constructeurs automobiles, annoncé mercredi, prévoit notamment des économies d'environ 2 milliards de dollars, soit 1,5 milliard d'euros, par an, d'ici cinq ans, mais ne donne aucun élément sur l'impact social de l'alliance.

Eric Besson, ministre de l'Industrie, s'est empressé de saluer une "bonne nouvelle" et rassurer. "Je me suis assuré auprès de Philippe Varin, président du directoire de PSA, que ce partenariat sera favorable à l'emploi et à la présence en France de PSA", assure le ministre. "Il m'a été pleinement confirmé que la relation entre PSA et ses sous-traitants de proximité ne serait aucunement altérée", affirme aussi Eric Besson.

Les salariés d'Opel inquiets

Invité d'Europe 1 mercredi dernier, Xavier Bertrand avait confirmé qu'une alliance était bien à l'étude, tout en prévenant : "cela doit permettre de développer l'emploi en France avant tout". "Je suis très exigeant là-dessus", avait-il lancé.

Mais Philippe Varin, patron de PSA, a d'ores et déjà prévenu : "nous avons des surcapacités en Europe qui sont claires pour tout le monde, mais auxquelles doit s'atteler chaque partenaire". Les salariés d'Opel, filiale européenne de General Motors qui représente 40.000 emplois en Europe, sont particulièrement inquiets. PSA possède douze usines en Europe et Opel, la filiale européenne de GM, huit. Si l'accord ne prévoit pas de fermeture, le marché en Europe est en surcapacité et Opel, comme PSA, y perd de l'argent.

Des suppressions d'emplois prévues ?

D'après une source proche du dossier, General Motors prévoirait des suppressions d'emplois et des fermetures potentielles d'usines au sein d'Opel. Le comité d'entreprise européen d'Opel-Vauxhall a d'ailleurs montré son inquiétude mercredi. Dans la foulée de l'annonce, il a réclamé une répartition "équitable" des "chances et des risques" avec PSA et appelé à ce que l'alliance n'ait "pas de conséquence négative" pour les salariés.

Chez PSA, la CGT s'interroge aussi "sur les conséquences sociales" de ce rapprochement, alors qu'Opel "produit des véhicules sur les mêmes gammes que PSA".