Polluants chimiques présents dans l'organisme : "Il ne faut pas désespérer"

  • Copié
, modifié à
Santé publique France a dévoilé mardi sa première étude sur l’imprégnation de la population par six familles de substances polluantes. Pierre Souvet, cardiologue et co-fondateur de l’association Santé environnement France, appelle à ne pas désespérer et propose des solutions pour limiter la contamination.
INTERVIEW

Six substances polluantes seraient présentes dans notre organisme, selon une vaste étude publiée mardi par l’agence nationale de santé publique. Cette enquête tombe à point nommé alors que le gouvernement présente sa feuille de route contre les perturbateurs endocriniens.

Parmi ces produits chimiques (bisphénols, phtalates, parabènes, éthers de glycol, retardateurs de flamme bromés, composés perfluorés), certains sont des perturbateurs endocriniens ou des cancérogènes avérés ou suspectés. Pierre Souvet, cardiologue et co-fondateur de l’association Santé environnement France, appelle à "ne pas désespérer", mercredi matin, au micro d'Europe 1.

Il est possible de limiter l'exposition et la contamination

"Il existe des mesures de précaution pour se protéger", tente de rassurer le médecin, auteur d’un guide avec l’Union des médecins libéraux (URPS) recensant les facteurs de risque et les conséquences possibles. Ce document, disponible sur le site de l’association s’adresse à tous les médecins pour leur permettre de répondre aux interrogations de leurs patients.

S’il reconnaît qu’il est impossible d’éviter tout contact avec ces polluants, Pierre Souvet affirme qu’il est possible de limiter l’exposition et la contamination. Il préconise d’observer certaines règles, comme éviter d’acheter des objets ou des produits cosmétiques contenant des perturbateurs endocriniens. Ces substances peuvent en effet avoir un impact sur les hormones et modifier le fonctionnement des ovaires, des seins ou de la prostate.

Le cardiologue demande à ce que des mesures de protection soient aussi prises à titre collectif : "Les élus et les collectivités doivent être formés à la problématique des perturbateurs endocriniens et de la contamination chimique en général".