Gard : un trafic d'êtres humains démantelé dans le sud de la France

Les enquêteurs ont mis au jour un réseau s'étendant du Gard à la Seine-Saint-Denis et au Val-de-Marne (image d'illustration)
Les enquêteurs ont mis au jour un réseau s'étendant du Gard à la Seine-Saint-Denis et au Val-de-Marne (image d'illustration) © Fabrice Balsamo
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M.R. , modifié à
Des jeunes filles mineures étaient vendues à des chefs de clans serbes pour faire des cambriolages entre Cannes et Perpignan.

Un trafic d'êtres humains a été démantelé dans le sud de la France, en janvier dernier, neuf personnes ont été interpellées dans le Gard. Le réseau avait la particularité d'acheter des jeunes filles vendues par leurs familles entre 40.000 et 80.000 euros pour faire des cambriolages.

Des jeunes filles vendues pour 40.000 à 80.000 euros. Tout a commencé par un cambriolage avorté. Une femme signale une tentative de cambriolage par deux jeunes filles dans la maison voisine. Les deux mineures sont arrêtées et les enquêteurs remontent la piste du réseau qui les exploite.

Ils mettent alors au jour un trafic d'êtres humains. Des jeunes filles mineures de région parisienne étaient vendues à des chefs de clans serbes installés dans le sud de la France pour "réaliser un maximum de cambriolage dans un temps restreint", selon le Colonel Stéphane Lacroix, interrogé par TF1. Formées au vol, elles étaient vendues entre 40.000 et 80.000 euros par leurs propres familles.

Un butin impressionnant. Le 21 janvier dernier, 80 gendarmes investissent leur camp de Villeneuve-lès-Avignon (Gard) et interpellé neuf personnes. Le butin saisi est impressionnant : des bijoux, l'équivalent de 6,5 kg d'or et pour 150.000 euros de montres de luxe.

L'enquête remonte ensuite jusqu'en région parisienne depuis laquelle le chef de clan et ses enfants écoulait la marchandise tous les quinze jours en Belgique. Le réseau est soupçonné d'avoir effectué 1.500 cambriolages entre Cannes et Perpignan en seulement quelques mois.