Musée du Louvre : les personnels appelés à une «grève reconductible» à partir du 15 décembre
Les personnels du musée du Louvre à Paris sont appelés à une "grève reconductible" à partir du lundi 15 décembre pour protester contre "des conditions de travail dégradées" et des "moyens insuffisants". Cet appel déposé auprès du ministère de la Culture et lancé par la CGT, Sud et la CFDT, a été "voté à l'unanimité" d'une assemblée générale.
Le Louvre, de nouveau dans la tourmente. À partir du lundi 15 décembre, les personnels du musée le plus visité du monde sont appelés à une "grève reconductible" pour protester contre "des conditions de travail dégradées" et des "moyens insuffisants", a déclaré ce lundi la CFDT à l’issue d’une intersyndicale.
Déposé auprès du ministère de la Culture et lancé par la CGT, Sud et la CFDT, cet appel a été "voté à l'unanimité" d'une assemblée générale qui a rassemblé "environ 200 personnes" lundi matin dans l'auditorium du Louvre, selon Valérie Baud, déléguée CFDT.
"Le public n’a plus qu’un accès limité aux œuvres"
Dans la tourmente depuis le cambriolage spectaculaire du 19 octobre, le musée a également dû fermer une galerie en novembre en raison de la vétusté de l’édifice. Plus récemment, une fuite d’eau survenue le 26 novembre a endommagé plusieurs centaines d’ouvrages de la bibliothèque des Antiquités égyptiennes.
"Chaque jour, les espaces muséographiques sont fermés bien au-delà des prévisions du plan d’ouverture garantie faute d’effectifs en nombre suffisant ainsi qu’en raison des défaillances techniques et de la vétusté du bâtiment constatées", dénoncent les syndicats dans une lettre adressée à la ministre de la Culture Rachida Dati.
"Le public n’a plus qu’un accès limité aux œuvres et se trouve entravé dans ses circulations. Visiter le Louvre est devenu un véritable parcours du combattant", estiment-ils également.
"Dégradation sans précédent du climat social interne"
Selon eux, "les différentes alertes internes sont restées lettre morte et les éléments de langage distillés à la représentation nationale ainsi qu’aux médias par la direction du Louvre ne nous permettent pas d’espérer une prise de conscience à la hauteur de la crise que nous traversons".
Face à cela, ils réclament une négociation directement auprès du ministère de la Culture, "en raison de la dégradation sans précédent du climat social interne et de la nécessité d’obtenir des réponses de la part des autorités compétentes".