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Philippe de Villiers dans la «La France en Face» : «Un pays qui perd sa souveraineté, il meurt»

Europe 1 - Mis à jour le . 1 min
Laurence Ferrari.
Sonia Mabrouk.

La France en face

Laurence Ferrari, Sonia Mabrouk

L'ancien député européen Philippe de Villiers était l'invité du deuxième numéro de "La France en Face", ce 8 décembre sur Europe 1 et CNews. Face à Laurence Ferrari et Sonia Mabrouk, le co-fondateur du Puy du Fou, a présenté sa définition du souverainisme.

Philippe de Villiers était face à Laurence Ferrari et Sonia Mabrouk dans le deuxième numéro de "La France en Face", ce 8 décembre sur Europe 1 et CNews. L'ancien ministre est revenu sur la définition du terme "souverainisme".

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 "Je suis un conservateur au sens étymologique du terme. Conservateur, ça veut dire sauver. Et mon père, quand nous étions petits, nous disait toujours 'Soyez des conservateurs, mais des sauveurs et des sauveteurs'. Qu'est-ce qu'un conservateur ? C'est quelqu'un, quand il se réveille le matin, qu'il ouvre ses volets, se dit 'je vais encore boire un bol de crapaud'", a-t-il expliqué.

"C'est-à-dire qu'un conservateur, un vrai conservateur, il s'indigne. S'il ne s'indigne pas, ça va devenir rapidement un ravi des santons de la crèche. C'est-à-dire un coupeur de citron de la vie, un exilé de l'intérieur. Mais, 'il ne suffit pas de s'indigner', a ajouté mon père. 'L'après-midi, il faut construire. Il faut prendre le piolet et le mettre contre les éboulis'. En d'autres termes, un conservateur, c'est quelqu'un qui s'indigne parce qu'il faut être lucide, voir le monde tel qu'il est, sinon on ne fait rien, et en même temps quelqu'un qui crée à contre-courant", a poursuivi Philippe de Villiers.

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"Et j'ai forgé une devise quand j'ai eu 18 ans, qui m'a servi beaucoup, à commencer par le Puy du Fou : 'Une société se sauve, non pas par des mises en garde, mais par des réalisations qu'on accroche à contre-pente'. Et j'ajoute, pour être complet, 'je ne suis pas qu'un pessimiste actif, je suis aussi un souverainiste'. Toujours", a-t-il souligné.

"Un souverainiste, c'est un joli mot. Vous savez, quand mes profs de droit constitutionnel disaient 'la souveraineté, c'est la compétence de la compétence' , c'est génial. En fait, la souveraineté, c'est le caractère d'une puissance qui ne relève d'aucune autre. Et comme je suis souverainiste, c'est pour ça que je suis là, avec vous. C'est pour ça que j'écris. Parce qu'un pays qui perd sa souveraineté, il meurt. Parce qu'un pays qui perd sa souveraineté, il perd finalement son identité, il perd tout. Pourquoi ? Parce qu'un pays qui perd sa souveraineté, il perd le pouvoir. Et quand je vois autour de nous, tous les jours, il y a des gens qui disent 'Ah là là, encore une nouvelle norme, encore de l'argent liquide, machin, ils vont nous emmerder, etc...'. Mais ils ne savent pas. qu'il n'y a que 15% des lois qui sont autonomes. Le reste, ça vient de Bruxelles. Donc j'espère qu'on va en parler. Voilà, je suis souverainiste et je pense que l'avenir est au souverainisme. C'est le souverainisme ou la mort", a déploré l'ancien député européen.