Vol à l'étalage : dans le centre-ville de Toulouse, les commerçants face à des voleurs de plus en plus violents
Dans le centre-ville de Toulouse, les commerçants se plaignent de devoir faire face à des vols à l'étage de plus en plus fréquemment. Les voleurs sont de plus en plus jeunes et n'hésitent pas à avoir recours à la violence pour parvenir à leurs fins.
Face aux vols, les commerçants du centre-ville de Toulouse sont à bout. Chaque jour, des voleurs à l'étalage prennent leurs marchandises entraînant des centaines d'euros de pertes. Des malfrats parfois très jeunes, dès 9 ans, et surtout très menaçants, ce qui accroît l'inquiétude des victimes.
Une hausse de 20 % depuis début décembre
"Dans la journée, je peux perdre jusqu'à 150 euros". Victoria ne sait plus quoi faire pour endiguer le phénomène. Dans la principale rue commerçante de Toulouse, les larcins ont en moyenne bondi de 20% depuis le début du mois. Une affluence dont profitent les voleurs, observe Sofia, vendeuse : "Ils arrivent par cinq, ils commencent à poser des questions sur une chose, alors qu'il y en a d'autres qui font d'autres choses. Ils font une diversion", explique-t-elle au micro d'Europe 1.
Et Julie, seule dans sa boutique de vêtements, ne peut pas faire de miracle. Alors de guerre lasse, elle a choisi de ne plus intervenir : "Il n'y a pas de portique de sécurité, il n'y a pas de vigile. Les gens sont imprévisibles. Du coup, je fais comme si je ne voyais rien".
Violence des voleurs
Car le risque est réel pour les vendeurs. Océane, par exemple, a été menacée de mort. "La fille que j'ai accusée de voler a commencé à me jeter des produits sur la tête. En gros, en partant, elle m'a dit : 'on sait que tu fermes à 19h30, on revient, on te brûle vive'. Un bon coup de pression. J'ai porté plainte", détaille-t-elle.
Des plaintes souvent vaines à cause de la faiblesse de la réponse pénale. Les voleurs de moins de 13 ans, pas les moins nombreux ni les moins dangereux, ne vont même pas en garde à vue.