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Bagarre, drogue, vente à la sauvette : plusieurs quartiers du Nord-Est de la capitale deviennent des zones de non droit

Cyrille de la Morinerie - Mis à jour le . 2 min
Bagarre, drogue, vente à la sauvette : plusieurs quartiers du Nord-Est de la capitale deviennent des zones de non droit.
Bagarre, drogue, vente à la sauvette : plusieurs quartiers du Nord-Est de la capitale deviennent des zones de non droit. © JOEL SAGET / AFP

L’insécurité explose entre La Chapelle et Marx Dormoy, dans les 18e et 19e arrondissements de Paris, avec des vols, trafics, agressions et même homicides. Des habitants et des commerçants ont créé un collectif pour alerter sur la dégradation du quartier, devenu selon eux une "zone de non-droit", et réclament une action urgente des pouvoirs publics.

Les habitants du 18e et 19e arrondissement de Paris tirent la sonnette d’alarme. De la station de métro La Chapelle jusqu’à porte d’Aubervilliers, l’insécurité monte en flèche. C’est tout un territoire qui passe sous les radars de la République : vol, menace, bagarre, et même homicide. Les rues sont envahies par des vendeurs à la sauvette.

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Un collectif d’habitants et de commerçants du quartier La Chapelle-Marx Dormoy a été créé en marge des prochaines élections municipales. Il demande aux pouvoirs publics d’agir contre les trafics et réseaux organisés ainsi que de rétablir l’ordre et la sécurité. Sous les rames du métro aérien de la station La Chapelle, des migrants ont installé leurs tentes. Les rues sont sales : mégots, feuilles et détritus jonchent le macadam. Des vendeurs à la sauvette proposent des cigarettes et le square est devenu une zone de non-droit.

Les familles ont déserté le jardin désormais occupé par des dealers, se désole Marie-Cécile qui habite le quartier depuis 40 ans : "Dans le square, il faut voir ce qu’il s’y passe. On fait des trous sous les buissons pour cacher la drogue. Même quand le square est fermé, ils escaladent les grilles pour faire leurs affaires. Le trafic a lieu en permanence".

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Meurtre en pleine rue, agression dans les commerces 

Rue Marx Dormoy où les commerces afghans se multiplient, l’insécurité ne cesse de croître. Cet été, deux personnes ont été tuées devant des passants terrorisés. De son côté, Mourad, qui tient un commerce alimentaire, a été blessé récemment par un délinquant : "Au mois d’août, j’ai été agressé au couteau à l’intérieur du magasin, j’ai intercepté un voleur. On travaille avec la boule au ventre. Je tiens, je suis une grande carcasse, mais à l’intérieur, je suis abîmé".

Des vendeurs à la sauvette déplient leur marchandise en fin d’après-midi avec des montres, ceintures et sacs. D’autres allument un barbecue dans un caddie où brochettes de poulet et maïs sont proposés pour quelques euros.

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"Je suis inquiet pour ma famille"

François ne reconnaît plus son quartier et a peur pour sa famille : "On a un voisin qui s’est fait menacer avec un sabre. Ils sont nombreux à avoir un couteau dans la poche. Je suis inquiet, car j’ai une fille et je ne la vois pas grandir dans ce quartier". Le collectif du quartier La Chapelle-Marx Dormoy constate une dégradation des conditions de vie depuis 10 ans. Vandalisme, vols, violences, agressions verbales et physiques, pickpockets, harcèlement... Les habitants et les commerçants n’en peuvent plus et espèrent une réaction rapide des pouvoirs publics.