Les nouvelles mesures de restrictions annoncées par Jean Castex pour freiner l'épidémie de Covid-19 sont entrées en vigueur, dimanche. Les commerces non-alimentaires de plus de 20.000 m2 sont officiellement fermés depuis minuit. Une mesure qui concerne par exemple la Part-Dieu, à Lyon, Euralille à Lille, ou encore le centre commercial parisien de Beaugrenelle, où Europe 1 s'est rendu, à la rencontre de commerçants.
Facteurs économiques et humains
Pour eux, c'est un nouveau coup de massue. "En tant que commerçant, c'est compliqué à gérer", confesse Sandro, manager dans un magasin de prêt-à-porter. "Fermer, ouvrir... On a l'impression d'être dans une boucle infernale qui ne va jamais se terminer". La fermeture de leurs commerces a un impact financier, bien sûr, mais aussi un impact psychologique qu'il ne faut pas négliger. "Ca va être la troisième fois pour nous, et il y a plein de choses à gérer", poursuit Sandro. "Des facteurs économiques, mais surtout des facteurs humains. Et ces facteurs humains risquent de causer des dégâts au moral assez importants."
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"C'est pas comme si on avait le choix"
Malgré tout, les commerçants n'ont d'autre choix que de gérer, de nouveau, les derniers détails administratifs avant fermeture. Les portes de sa boutique de cosmétiques fermées, Lila doit s'atteler au casse-tête de la gestion du personnel. "On est pris de court, je vais être dans le rush parce qu'il faut faire tous les plannings, positionner tout le monde en chômage partiel", explique-t-elle. "Après, on s'adapte, c'est pas comme si on avait le choix".
Difficulté supplémentaire pour ceux qui accueillent des stagiaires et apprentis. "On recrutait une nouvelle employée, c'est compliqué de gérer le personnel, on est dans le flou et il faut qu'on s'organise sans rien savoir", déplore Nathalie, qui s'apprêtait à former une nouvelle employée. "C'est compliqué". Compliqué, mais aussi frustrant de voir d'autres commerces rester ouverts.