Europe 1 a pu effectuer en avant-première le parcours auquel devront se soumettre les voyageurs à Roissy quand le trafic reprendra progressivement, dans les prochaines semaines. 1:43
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Aurélien Fleurot, édité par Margaux Lannuzel
L'aéroport parisien se prépare pour être en mesure d'accueillir à nouveau davantage de passagers tout en limitant la propagation du coronavirus. Pour cela, les étapes du parcours du voyageur avant d'embarquer dans un avion ont évolué, avec notamment l'utilisation de caméras thermiques. Europe 1 a pu le découvrir en avant-première. 
REPORTAGE

Pour le secteur aérien, l'impact de la crise du coronavirus est colossal :  -53% en mars par rapport à il y a un an selon l'IATA, l'Association internationale du transport aérien. Mais le secteur essaie tout de même de se préparer pour être en mesure d'accueillir à nouveau plus de passagers dans les semaines qui viennent. C'est notamment le cas du groupe ADP, gestionnaire des aéroports de Roissy-CDG et d'Orly, qui a fait évoluer les différentes étapes du parcours des voyageurs avant de monter dans un avion. Europe 1 fait partie des rares médias ayant pu découvrir le dispositif. 

 

"Une levée de doute avec un thermomètre sans contact"

"Vous êtes ici au terminal de livraison bagages du Terminal 2E, les passagers se présentent devant la caméra thermique qui est ici..." Un léger détour après avoir récupéré sa valise, et la température de chaque passager qui vient d'atterrir est prise. Ce n'est pour l'instant qu'une expérimentation mais si le gouvernement fait le choix des caméras thermiques, tout sera prêt à Roissy.

Aeroport 2

© Aurélien Fleurot/Europe 1

"On veut que ce soit le plus fluide possible, donc on peut capter plusieurs visages en même temps", explique Mathieu Rondel, directeur expertise du groupe ADP. "Si un passager devait avoir de la température, il pourrait être invité à se mettre sur le côté pour avoir une levée de doute avec un thermomètre sans contact."

 

 

Plus de contacts physiques au niveau de la fouille

Outre ces caméras, le parcours avant d'embarquer n'est plus le même, avec un marquage au sol, un siège sur deux condamné et la disparition des contacts physiques au niveau de la fouille. Tout a été repensé pour rassurer les passagers sur la propreté. 

"Quand vous touchez un bouton d'ascenseur, quand vous êtes en zone d'enregistrement... Ce qu'on vous garantit, c'est qu'on a mis en place des mesures de distanciation sociale", détaille ainsi Perrine Duglet, responsable d'exploitation du Terminal 2E. "Vous entendez les annonces qui vous demandent de respecter le mètre de distance entre vous et votre voisin."

 

Le simple nettoyage est aussi devenu de la désinfection, avec du personnel en combinaison, qui applique des produits virucides, plusieurs fois par jour. Une organisation qu'il faudra industrialiser quand le trafic reprendra : mercredi, Roissy n'a accueilli que 3000 passagers, soit 40 fois moins que l'année dernière à la même date.