Bébés sans bras de l'Ain : 11 cas supplémentaires, dont quatre entre 2009 et 2014

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11 nouveaux cas de bébés nés sans bras ou sans main dans l'Ain ont été identifiés, en plus des 7 déjà connus, selon des informations d'Europe 1. Parmi ces nouveaux cas, quatre concernent la période 2009-2014, et 11 les années 2000-2008.

Onze cas suspects supplémentaires d'enfants nés sans bras ou avant-bras ont été identifiés dans l'Ain par l'agence Santé publique France, relançant la polémique avec le registre régional Remera. L'agence sanitaire a identifié onze cas supplémentaires d'enfants nés avec une malformation des membres supérieurs dans l'Ain entre 2000 et 2014 d'après les données hospitalières.

Un 8e cas à valider. Ces onze cas suspects s'ajoutent aux sept cas signalés par le Remera (Registre des malformations congénitales en Rhône-Alpes), a précisé à l'AFP le Dr. François Bourdillon, directeur général de l'agence sanitaire. Le 8e cas d'un enfant né 2012 signalé lundi par le registre Remera et qui n'y était enregistré figure dans les nouveaux cas suspects qui doivent encore être validés. La responsable du Remera, Emmanuelle Amar, avait confirmé mardi à l'AFP l'existence d'un 8e cas dévoilé par le quotidien Le Monde, expliquant qu'un "concours de circonstances bien fâcheux", à savoir un défaut de dossier médical informatisé dans la maternité où est né le garçon en 2012, expliquait qu'il ait échappé au registre.

 

18 cas sur 15 ans au total. Sur la base des données hospitalières (PMSI), dans le département de l'Ain, l'agence sanitaire a repéré entre 2000 et 2008, sept cas suspects et entre 2009 et 2014, quatre cas suspects supplémentaires, dont a priori le cas rapporté par Remera. Ce qui porte le total à 18 cas sur quinze ans. Toutefois ces cas suspects doivent être confirmés. Il faut s'assurer, pour confirmer cette forme particulière d'anomalie (absence totale du bras, de l'avant-bras, de la main et de doigts), qu'"elle est isolée" et "n'est associée à aucune autre malformation majeure, ni à une anomalie chromosomique, ni une bride amniotique in utero connue (un filament fibreux) qui aurait pu sectionner le membre", explique François Bourdillon.

L'analyse de la répartition géographique et dans le temps, par année, sur ces quinze ans et des investigations complémentaires sont en cours. Même si, souligne l'agence sanitaire, la réalisation d'enquêtes rétrospectives, plusieurs années après la naissance, sera complexe.