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Mélanie Gomez / Crédits : LILIAN CAZABET / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
C'est une découverte qui pourrait révolutionner la lutte contre le cancer du sein. Les chercheurs du CNRS ont indiqué qu'une étude avait révélé le rôle primordiale joué par une protéine dans le développement des métastases chez les femmes malades. 

C'est une très bonne nouvelle pour la santé des femmes. Une équipe du CNRS vient de faire une découverte qui pourrait révolutionner la lutte contre les cancers du sein. En effet, ils ont découvert que c'est une protéine qui jouerait un rôle capital dans le développement des métastases. Son identification pourrait sauver la vie des femmes atteintes de cancer du sein, agressif ou réfractaire aux traitements. 

"Jusqu'à dix fois moins de métastases"

La coupable, c'est la protéine SMYD2, une protéine existant dans toutes les cellules de notre corps, mais qui est présente en beaucoup plus grande quantité dans les cancers du sein agressif. Ce que les chercheurs du CNRS viennent de démontrer, c'est que SMYD2 participe fortement au développement des métastases, mais surtout qu'il est possible de bloquer son action, précise Nicolas Reynoird, chercheur CNRS à l'Université de Grenoble. 

"Notre étude a pu montrer que, inhibée de manière chimique, donc avec quelques inhibiteurs, quelques drogues, l'activité de cette protéine allait complètement bloquer l'apparition des métastases", explique-t-il au micro d'Europe 1. "On a vu jusqu'à dix fois moins de métastases qui se développaient dans les organes autour du cancer du sein dans ces souris. L'espoir chez les patientes, ce serait de prévenir l'apparition des métastases, d'avoir un traitement préventif. Cela aurait un impact énorme sur la survie des patients."

Enfin, autre bonne nouvelle, le médicament qui permet de bloquer l'action de la protéine SMYD2 existe déjà et il n'a pas eu d'effets secondaires chez la souris. Il va falloir maintenant démontrer qu'il fonctionne aussi bien chez l'être humain.