Épidémie de grippe : contrairement aux idées reçues, il n’est pas trop tard pour se faire vacciner
Alors que le pic de l'épidémie de grippe est attendu dans quelques jours en France, selon un bilan publié mercredi 24 décembre par l’agence Santé publique France, la vaccination est toujours préconisée. Un second pic est, par ailleurs, attendu en février, et peut être suivi certaines années d'un troisième en mars.
L'épidémie de grippe s’intensifie en France et le pic est attendu la dernière semaine de 2025 (72,5 % de probabilité) ou au début de l'année 2026 (22,5 %), selon un bilan publié mercredi 24 décembre par l’agence Santé publique France.
Une situation qui pousse certains à penser qu’il est désormais inutile de se faire vacciner. Une idée fausse : la vaccination reste pertinente et efficace, même en plein cœur de l’hiver.
Le pic de l’épidémie ne marque pas la fin de la grippe
Alors que le nombre de cas continue d’augmenter, beaucoup associent l’arrivée imminente du pic épidémique à la fin prochaine de la circulation du virus. En réalité, atteindre ce seuil ne signifie pas que l’épidémie est derrière nous. Une fois la phase la plus intense passée, les contaminations restent très nombreuses.
La propagation du virus se poursuit en effet plusieurs semaines après le pic, exposant encore une large partie de la population au risque d’infection.
Deux pics hivernaux et une protection toujours utile
Contrairement à une idée reçue, l’épidémie de grippe ne se résume pas à un seul temps fort. "Il faut savoir que l’épidémie de grippe a deux pics : un premier en général au mois de décembre et un deuxième en février", explique l’épidémiologiste Philippe Amouyel. Se faire vacciner aujourd’hui permet donc non seulement de réduire le risque de formes graves si l’on contracte le virus, mais aussi d’être protégé lors du second pic hivernal. Certaines années, un rebond a même été observé au mois de mars.
La vaccination présente un autre enjeu majeur : éviter des complications nécessitant une prise en charge hospitalière, alors que les services d’urgences sont déjà fortement sollicités. À noter que l’immunité est généralement acquise environ une semaine à dix jours après l’injection.
En attendant cette protection, les gestes barrières restent essentiels. Lavage régulier des mains, aération des espaces clos ou port du masque en cas de symptômes permettent de limiter la transmission de la grippe, mais aussi celle des autres virus de l’hiver.