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Aliments ultras-transformés : dans notre assiette, un risque sous estimé

Eliott Laine . 2 min
La sauce tomate avait été achetée en grande surface (photo d'illustration).
La sauce tomate avait été achetée en grande surface (photo d'illustration). © PASCAL PAVANI / AFP

Omniprésents dans notre alimentation, les produits ultra-transformés sont souvent à l’origine de nombreuses maladies. Depuis une dizaine d’années, de multiples études se sont penchées sur le sujet, révélant non seulement les risques liés à leur consommation, mais aussi les solutions à envisager.

De l’assiette à l’estomac, il n’y a qu’une bouchée, mais les aliments ultra-transformés (AUT) peuvent laisser des traces indélébiles dans notre organisme et être à l’origine de nombreuses maladies : maladie de Crohn, obésité abdominale, dépression, infertilité, et bien d’autres encore. La liste est longue pour des produits qui font désormais partie du quotidien des Français.

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Une omniprésence qui inquiète

Apparus après la Seconde Guerre mondiale, les aliments ultra-transformés ont vu leur consommation exploser dans les années 1980-1990. On les qualifie ainsi lorsqu’ils subissent de fortes transformations industrielles, comme la fragmentation des ingrédients ou l’ajout d’additifs par exemple. 

Aujourd’hui, il devient de plus en plus difficile d’y échapper. Les AUT représentent environ 70% de l’offre alimentaire industrielle conventionnelle. Un chiffre qui déteint même sur le secteur biologique, puisque près de 50% des produits industriels bios sont eux aussi classés comme AUT.

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Bien que certains mettent en avant un bon Nutri-Score ou un apport en oméga-3, la réalité est tout autre. Selon Anthony Fardet, chargé de mission (INRAE), ces aliments n’en restent pas moins largement modifiés et dégradés. Ce qui apparaissait autrefois comme un progrès industriel de par la rapidité de fabrication et la facilité de conservation, est aujourd’hui largement remis en question.

En quoi sont-ils dangereux ?

De nombreuses études ont analysé les effets d’une alimentation déséquilibrée, et l’impact du sucre, du sel ou des graisses n’a plus de secrets. Souvent oubliés, les AUT présentent eux aussi un profil nutritionnel dégradé. Leur consommation favorise une mauvaise assimilation des vitamines, des minéraux et d'autres nutriments.

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De plus, la présence de certains additifs industriels pose de sérieux problèmes. "Des expertises collectives ont par exemple conclu à la mise en cause du dioxyde de titane, désormais suspendu en France, des nitrites, dont le caractère cancérigène a été reconnu, ou encore de l’aspartame, classé comme cancérogène possible", explique Mathilde Touvier, directrice de l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle.

Selon l’Inserm, l’alimentation pourrait également avoir un lien direct avec la santé mentale. Les gros consommateurs d’AUT présenteraient 30% de risques supplémentaires de développer des symptômes dépressifs par rapport à ceux qui en consomment peu.

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Quelles solutions ?

Face à leur surreprésentation, plusieurs pistes émergent. Informer et sensibiliser les consommateurs constitue un premier levier. Une étude propose notamment d’améliorer l’étiquetage, de limiter l’accès aux AUT dans les écoles et la restauration collective, ou encore de renforcer les contraintes sur le marketing et la publicité.