Mortalité plus élevée que la natalité en 2024 : pourquoi les parents veulent toujours moins d'enfants ?
Selon le dernier rapport de l'Ined, il y a eu plus de décès que de naissances en 2024. Une première depuis un siècle. La baisse de la natalité est notamment liée au fait que les jeunes couples ne veulent plus de familles nombreuses, en dépit des appels de phares d'Emmanuel Macron. Europe 1 a interrogé des parents et de potentiels futurs parents.
Alors que la fête de la Nativité approche, il y a de moins en moins de naissances en France. Pour la première fois depuis un siècle, il y a eu en 2024 plus de décès que de naissances, d'après le dernier rapport de l'Ined. Au total, on compte près de 200.000 naissances de moins qu'il y a 15 ans, une baisse de la natalité qui tient notamment au fait que les jeunes couples n'ont plus envie d'avoir de familles nombreuses, malgré les appels d'Emmanuel Macron au réarmement démographique. Pour comprendre cette tendance de fond, Europe 1 est allée à la rencontre de parents et d'éventuels futurs parents à Paris.
"Ce n'est pas possible d'en avoir trop"
Dans un parc parisien tout près d'une école maternelle, les cris des enfants ne dérangent pas Julien, 28 ans. Il souhaite avoir des enfants, mais ne veut pas d'une famille nombreuse. "Deux semblerait l'idéal, comme tout le monde, pas plus. C'est peut-être un peu égoïste et individualiste, mais du fait de vouloir moins de contraintes financières, de n'avoir que deux enfants, d'offrir plus à deux personnes plutôt qu'à quatre, et de pouvoir profiter plus avec les enfants que j'aurai, je l'espère", explique-t-il.
L'argument financier est aussi avancé par d'autres. "J'ai envie d'offrir un bel avenir à mon enfant, donc pouvoir lui offrir des loisirs à côté et qu'il aille dans des bonnes écoles. La situation économique actuelle fait que je ne me sens pas assez sécurisée pour en avoir", raconte Sarah, 34 ans, en couple depuis 11 ans.
Les autres femmes rencontrées évoquent souvent la même raison, les enfants sont un frein à la carrière. Marine est maman de deux bambins, elle n'en fera pas un troisième. "Je n'en aurais pas plus parce que ce n'est pas compatible avec une vie professionnelle. Si on veut réussir à s'occuper correctement de ses enfants tout en bossant, ce n'est pas possible d'en avoir trop. Ça ralentit une carrière professionnelle. Je pense que ça m'a permis d'évoluer moins vite que si je n'en avais pas eu", estime-t-elle.
Marine admet qu'elle aurait aimé voir ses enfants grandir dans une grande fratrie, mais son poste de cadre dans la communication et la charge mentale de son foyer l'ont amenée à faire le choix d'une famille de quatre personnes.
