Alimentation pour bébés : plus d’un produit sur deux est ultra-transformé
Malgré des mentions rassurantes sur les emballages, de nombreux produits destinés aux bébés sont ultra-transformés. Selon une étude de 60 Millions de consommateurs, 58% des aliments analysés pour les 0-3 ans contiennent des ingrédients éloignés des recettes naturelles.
Les mentions "sans sucre ajouté", "sans colorant" ou encore "source de calcium" sont fréquentes sur les emballages de produits pour bébés. Pourtant, ces indications ne garantissent pas une alimentation peu transformée. Selon une étude publiée par 60 Millions de consommateurs, plus de la moitié de ces produits sont en réalité ultra-transformés.
Le magazine s’est penché sur 165 aliments destinés aux enfants âgés de 0 à 3 ans. Résultat : 96 produits analysés, soit 58%, entrent dans la catégorie des aliments ultra-transformés. Ils contiennent des ingrédients qui ne sont pas utilisés dans une cuisine domestique classique, comme des émulsifiants, des correcteurs d’acidité ou encore des arômes. Les catégories les plus concernées sont les desserts lactés, les biscuits pour enfants et certaines compotes. Des produits dont les goûts et les textures sont modifiés, ce qui n’est pas sans conséquence sur la santé des plus jeunes.
Risque d’obésité, de surpoids, de maladies cardiométaboliques
"Un enfant qui consomme régulièrement des aliments ultra-transformés est plus à risque d’obésité, de surpoids, de maladies cardiométaboliques comme le diabète ou les problèmes cardiovasculaires, mais aussi de caries", alerte Sophie Kwan, rédactrice en chef adjointe du magazine.
Pour identifier ces produits, la spécialiste recommande de lire attentivement la liste des ingrédients. "Quand on voit apparaître des amidons modifiés, de la lécithine de soja, de la maltodextrine ou des arômes, il est probable que le produit soit ultra-transformé", explique-t-elle. Bonne nouvelle toutefois pour les parents : l’étude souligne que la majorité des produits bio analysés ne contiennent pas d’ingrédients ultra-transformés, offrant une alternative plus simple pour limiter l’exposition des jeunes enfants à ces aliments.