Jean-Paul Delevoye va faire son entrée au gouvernement pour porter la réforme des retraites. 1:00
  • Copié
Michaël Darmon , modifié à
Jean-Paul Delevoye fait son entrée au gouvernement en tant que Haut-Commissaire aux retraites et Jean-Baptiste Djebbari a été nommé pour sa part secrétaire d'Etat aux Transports.

Comme nous vous l'annoncions dès ce matin, Jean-Paul Delevoye a fait son entrée au gouvernement en tant que Haut-Commissaire aux retraites et Jean-Baptiste Djebbari a été nommé pour sa part secrétaire d'Etat aux Transports, selon un communiqué de l'Elysée publié mardi vers 18h. 

Des nominations qui interviennent avant le séminaire gouvernemental de mercredi. Jusqu'alors haut-commissaire à la réforme des retraites, l'un des vastes chantiers de l'acte II du quinquennat d'Emmanuel Macron, Jean-Paul Delevoye sera aussi chargé de ce dossier dans l'exécutif. Jean-Baptiste Djebbari sera lui chargé de seconder Élisabeth Borne, dont le portefeuille est très lourd. Il s'agit du député LREM de la Haute-Vienne, Jean Baptiste Djebbari, 37 ans. Pour sa rentrée, Emmanuel Macron, devant la presse présidentielle, avait évoqué des réaménagements possibles pour aider certains ministres. Le président a donc décidé de passer à l'acte.

"Monsieur Retraites" et "Monsieur Transports"

Chargé de la concertation avec les partenaires sociaux sur les retraites dès 2017, Jean-Paul Delevoye, a présenté ses recommandations pour le futur "système universel" mi-juillet. À 72 ans, le haut-commissaire n'a pas hésité à mettre sa démission dans la balance au printemps, en pleine cacophonie gouvernementale sur l'âge de la retraite, se présentant comme "un homme d'engagement". Ex-ministre chiraquien de la Fonction publique (2002-2004), "gaulliste social" revendiqué, il fut également maire de Bapaume, dans le Pas-de-Calais, député et sénateur. 

Jean-Baptiste Djebbari a, lui, été rapporteur du projet de loi de réforme ferroviaire à l'origine de la grève SNCF du printemps 2018. Considéré comme le "Monsieur Transports" de la majorité présidentielle, il s'est récemment prononcé pour la poursuite de l'expérimentation de la limitation à 80 km/h sur le réseau secondaire jusqu'en 2020, alors que l'Assemblée nationale a ouvert la voie à un assouplissement sur certains axes.