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Jacques Serais, édité par Loane Nader , modifié à
À l'occasion de son déplacement dans les Hautes-Alpes pour évoquer le plan eau, Emmanuel Macron a abordé le sujet des réformes des retraites. 200 manifestants faisaient partie du comité d'accueil au lac de Serre-Ponçon, tenus à distance du président de la République, qui a éludé les réponses aux questions portant sur l'âge de départ à la retraite.

Ce jeudi, Emmanuel Macron était en déplacement dans les Hautes-Alpes pour aborder les sujets épineux auxquels le gouvernement est confronté. Parmi eux, des questions écologiques avec les manifestations à Sainte-Soline, mais surtout la très controversée réforme des retraites. Au bord du lac de Serre-Ponçon, les sifflements de près de 200 manifestants, maintenus à plusieurs centaines de mètres, étaient audibles malgré le bruit du vent. Un détail qui n'a pas échappé au président, bien que ce dernier ait tout de même éludé les questions délicates sur le report de l'âge légal de départ à la retraite, de 62 à 64 ans. 

"Mais je ne vais pas redire la même chose tous les quatre jours, sinon on bégaye. Sincèrement, on doit avancer", a-t-il soutenu, avant de justifier son déplacement. "On doit répondre aux problèmes de sécheresse. On doit préparer la saison à venir. Je fais mon travail." Le plan de sobriété sur l'eau sera donc effectif d'ici à cet été avec l'objectif de passer de 1 à 10% de réutilisation des eaux usées d'ici à 2030. 

"L'intelligence collective et le sens de l'effort"

"Ceux qui expliquent à la nation qu'il ne faut rien changer pour bien vivre, ce sont comme ceux qui auraient décidé, il y a 62 ans ici, de ne rien bouger." Le chef de l'État a ainsi multiplié les annonces concernant le plan eau, mais en a aussi profité pour faire allusion à la crise politique qui touche Savines-le-Lac à travers son histoire, une commune intimement liée au lac artificiel, conséquence de la construction d'un barrage.

"Nous sommes une nation qui sait que c'est par l'intelligence collective et le sens de l'effort, parfois pour les générations d'après, parce que ce n'est pas toujours pour nous, que l'on construit les grandes choses", a soutenu Emmanuel Macron. "Donc merci à cette leçon donnée par les habitants de votre commune." La conclusion de son discours était donc une manière d'insister, une nouvelle fois, sur la notion de sacrifice qu'il appuie pour justifier cette réforme.