Marine Le Pen : les européennes, "seule manière" pour les Français de se faire entendre de Macron

Marine Le Pen a toutefois promis que le scrutin ne serait pas une revanche pour elle après son échec lors de la présidentielle de 2017.
Marine Le Pen a toutefois promis que le scrutin ne serait pas une revanche pour elle après son échec lors de la présidentielle de 2017. © YANN COATSALIOU / AFP
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avec AFP
La présidente du Rassemblement national a estimé que les élections européennes étaient particulièrement importantes pour que les Français "se fassent entendre" d'Emmanuel Macron.

Marine Le Pen a estimé dimanche que les élections européennes seraient la "seule manière" pour les Français de "se faire entendre" du président de la République Emmanuel Macron, qui ne "veut pas les entendre".

"Puisqu'il ne veut pas entendre les Français..." Emmanuel Macron assure dans le Journal du Dimanchequ'"en aucun cas (il) ne changera de politique" et assure vouloir "poursuivre la transformation en profondeur" de la France. "Puisque le président de la République ne veut pas entendre les Français, il n'y a qu'une seule manière de se faire entendre : ce sera notamment au cours des élections européennes", a estimé Marine Le Pen lors de l'émission "Questions politiques" dimanche sur France Inter.

La présidente du RN n'y voit pas une revanche. "Il vient nous expliquer : 'je n'écouterai personne, je continuerai à faire exactement comme je veux de la manière que je souhaite', et avec des résultats qui sont mauvais, c'est ça le problème !", a-t-elle lancé. Ce scrutin sera-t-il donc une revanche après l'échec de Marine Le Pen lors de la présidentielle de 2017 ? "Non. Ce n'est pas un combat de boxe, il s'agit de l'avenir de notre pays", a-t-elle ajouté, en critiquant une Union européenne qui "impose une politique d'austérité", notamment une "indemnisation moins performante" du chômage.

"Rien ne justifie" une dégressivité des allocations chômage des hauts revenus. À cet égard, "rien ne justifie" une possible dégressivité des allocations chômage des hauts revenus - évoquée jeudi par le Premier ministre Édouard Philippe - "car ceux qui ont une employabilité plus importante sont ceux qui cotisent le plus". "Si demain on leur donne moins ils cotiseront moins, donc on va aggraver le déficit du système", a estimé Marine Le Pen. Avec une telle mesure "ils (le gouvernement, NDLR) mettent le pied dans la porte pour pouvoir généraliser probablement d'ici quelques temps la dégressivité de ces allocations chômage ou même calculer les allocations chômage en fonction des revenus annexes ou du patrimoine de celui qui se retrouve au chômage", a-t-elle accusé.