Au Salon de l'agriculture, bain de foule et quelques huées pour Édouard Philippe

Le Premier ministre, qui a commencé sa visite mardi, la poursuit jeudi.
Le Premier ministre, qui a commencé sa visite mardi, la poursuit jeudi. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Au deuxième jour de sa visite au Salon de l'agriculture, le Premier ministre a défendu la montée en gamme souhaitée par l'exécutif. 

Le Premier ministre Édouard Philippe s'est offert un vaste bain de foule, mercredi, pour son deuxième jour de visite au Salon de l'agriculture, en faisant le tour des stands de sa région d'origine, la Normandie, à l'heure du déjeuner. Cidre, calvados, boudin et camembert ont notamment ponctué la déambulation du chef du gouvernement, par ailleurs interrogé par plusieurs agriculteurs, notamment sur l'interdiction programmée du glyphosate.

Il défend sa méthode. "On est dans un pays où il faut bouger. Quand on dit où est-ce qu'on va et au rythme auquel on va, tout le monde peut s'adapter", a répondu le Premier ministre, en défendant sa méthode : "On fixe les ambitions et on donne la direction". Interrogé sur la volonté affichée du gouvernement d'une montée en gamme de la production, Édouard Philippe s'est par ailleurs défendu de toute "suppression d'entrée de gamme". "L'idée, c'est de dire : 'il faut préparer la montée en gamme'. L'idée, c'est : 'comment on fait pour monter en gamme'. C'est : 'comment la valeur peut être captée chez le producteur, pas chez le transformateur ou le distributeur'", a-t-il expliqué, en assurant qu'"on peut faire des progrès". "Le système, tel qu'il est et tel qu'il a dérivé, il ne concentre pas la valeur chez le producteur. C'est un problème", a-t-il encore considéré.

Épinglé par des cheminots. Largement salué et parfois félicité au cours de la déambulation, l'ancien maire du Havre a également essuyé quelques huées et protestations, notamment de la part d'un cheminot, au cri de "Honte à vous, vive les cheminots", alors que le gouvernement souhaite supprimer le statut spécial dont bénéficient les employés du rail. Le Premier ministre n'a pas souhaité y répondre. Peu de temps après, une vingtaine de manifestants, dont une des élus locaux Front national, ont accueilli Edouard Philippe par des "Macron trahison" et "On est chez nous" - "comme tout le monde ici", a sobrement répliqué le chef du gouvernement. Après une journée, mardi, consacrée à la formation et l'apprentissage, le Premier ministre doit poursuivre sa visite du salon jeudi pour rencontrer les organisations professionnelles de la pêche et de l'agriculture.