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Exécution provisoire : le Conseil constitutionnel donne raison à Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy

Jacques Serais (Service Politique) - Mis à jour le . 1 min
Nicolas Sarkozy : le soulagement des soutiens de l'ancien président
Cette décision des Sages change tout dans la perception de la condamnation de Nicolas Sarkozy. © JULIEN DE ROSA / AFP

C’est une information passée relativement inaperçue depuis vendredi dernier, le Conseil constitutionnel a rendu une décision il y a quatre jours au sujet d’un élu de Guadeloupe condamné à une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire. Et cette décision des Sages change tout dans la perception de la condamnation de Nicolas Sarkozy.

Le Conseil constitutionnel a rendu une décision, il y a quatre jours, au sujet d’un élu de Guadeloupe condamné à une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire. En effet, les Sages expriment des réserves sur l’exécution provisoire et ils l’encadrent davantage.

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Le Conseil constitutionnel estime en effet que le juge correctionnel peut assortir ses décisions de l’exécution provisoire à condition qu’il y ait eu, au cours, de l’audience un débat contradictoire. Autrement dit, depuis vendredi, si un tribunal correctionnel veut ordonner l’exécution provisoire d’une peine, cette modalité doit être discuté à l’audience.

Le Parquet national n’avait pas requis l’exécution provisoire

Or que s’est-il passé pour Nicolas Sarkozy ? Le Parquet national n’avait pas requis l’exécution provisoire. Par conséquent, le tribunal n’avait pas mis cette possibilité dans les débats, il n’y avait pas eu de discussions.

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Alors, bien sûr, ce jugement du Conseil constitutionnel n’est pas rétroactif. Il ne change pas le sort de Nicolas Sarkozy, ni même de Marine Le Pen, condamné à une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire, mais cela veut dire beaucoup. Nombreux ont été les reproches à l’égard de ceux qui ont osé critiquer cette modalité. Aujourd’hui, les Sages reconnaissent indirectement qu’il y avait bien lieu de s’émouvoir du recours à l’exécution provisoire alors qu’elle n’avait pas été discutée.