Nicolas Sarkozy a assuré à Marine Le Pen qu'il ne s'associerait pas à un «front républicain» contre le RN
L'ancien président de la République a assuré à la cheffe de file du Rassemblement national qu'il ne s'associerait pas à un éventuel "front républicain" contre son parti et plaidé pour un "rassemblement le plus large possible", "sans anathème", selon les extraits de son prochain livre.
Sortie le 10 décembre dernier, "Le journal d'un prisonnier" (éditions Fayard) retrace le récit de 20 jours de détention à la prison de la Santé par Nicolas Sarkozy. L'ancien président raconte la solitude, ses retrouvailles avec la foi, mais la politique n'est jamais très loin. L'ex-chef de l'État ne se positionne plus en faveur d'un front républicain contre le Rassemblement national.
Critiques envers Emmanuel Macron
Quatre jours avant son placement en détention et malgré leurs relations distendues, Nicolas Sarkozy se rend à l'Élysée à l'invitation d'Emmanuel Macron. Son hôte semble alors seulement s'inquiéter de son incarcération à venir. "Il développa une énergie impressionnante et sympathique mais qui m'a paru à la fois trop tardive et assez brouillonne", écrit Nicolas Sarkozy à propos de son successeur.
"Exclure les électeurs RN du champ républicain serait une erreur"
L'ancien président raconte également son coup de fil à Marine Le Pen quelques jours avant son incarcération, qu'il interroge sur d'éventuelles élections législatives à venir. "Vous associerez-vous à un quelconque front républicain ?", demande la cheffe de file des députés RN. "Non", répond Nicolas Sarkozy, qui promet, le moment venu, de prendre position publiquement sur le sujet. Une idée qu'il développe quelques pages plus loin.
"Exclure les électeurs RN du champ républicain serait une erreur et un contresens", écrit ainsi Nicolas Sarkozy, qui appelle sa propre famille politique au rassemblement "sans exclusive ni anathème. Tout autre choix ne conduira qu'au repli et à l'échec", avertit le fondateur des Républicains.