Vote sur le PLFSS : une victoire de justesse attendue pour Sébastien Lecornu
C’est la question qui obsède Sebastien Lecornu, à 24h du vote solennel sur le projet de loi de finances de la sécurité sociale à l’Assemblée nationale : les députés vont-ils finalement adopter ce texte ? Le service politique d’Europe 1 a fait le décompte des intentions de vote et Sébastien Lecornu devrait obtenir une majorité à quelques voix près.
À vingt-quatre heures du vote solennel sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, Sébastien Lecornu s’interroge sur l’issue du scrutin, tant le rapport de forces apparaît serré à l’Assemblée nationale. Selon les projections réalisées pour Europe 1, environ 240 députés devraient voter contre le texte, notamment les élus du Rassemblement national, de l’UDR, de La France insoumise et des écologistes, qui rejettent ce budget pour des raisons idéologiques et sociales très différentes mais convergentes dans leur opposition.
En face, un peu plus de 250 députés s’apprêtent à soutenir le projet, parmi lesquels les socialistes, qui ont donné leur feu vert après avoir obtenu la suspension de la réforme des retraites, ainsi que les députés macronistes et les élus d’Horizons, finalement convaincus grâce à un compromis de dernière minute sur la hausse de la CSG, un point particulièrement sensible pour le parti d’Édouard Philippe.
Les Républicains, arbitre du PLFSS
Au cœur de cet équilibre fragile, Les Républicains se retrouvent dans une position décisive : avec 49 voix, ils ont le pouvoir de faire basculer le vote d’un côté ou de l’autre. Leur chef de file au Sénat, Bruno Retailleau, a d’ailleurs clairement exprimé son opposition sur BFM TV, estimant qu’il est impossible de soutenir un budget qu’il juge "pire depuis des années" et incapable de préparer l’avenir du pays.
Malgré cette ligne dure, plusieurs députés LR à l’Assemblée nationale confient qu’ils pourraient finalement s’abstenir plutôt que voter contre, une position qu’ils justifient par un sens de la responsabilité dans un contexte qu’ils estiment déjà trop instable.
Si le texte venait à être rejeté, il serait immédiatement renvoyé au Sénat, relançant une nouvelle bataille parlementaire, mais cette hypothèse pourrait également conduire le Premier ministre à utiliser le 49.3 ou à recourir aux ordonnances pour imposer l’adoption du budget, une décision qui viendrait souligner l’extrême fragilité de la majorité actuelle et l’intensité des tensions politiques autour de ce budget de la Sécurité sociale.
