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Souveraineté, Ukraine, présidentielle 2027… Ce qu’il faut retenir de l’interview de Philippe de Villiers dans «La France en Face»

Europe 1.fr - Mis à jour le . 7 min
EN DIRECT - Philippe de Villiers dans la «La France en Face» : «Je voulais offrir ce que j'ai de meilleur à mon pays»
EN DIRECT - Philippe de Villiers dans la «La France en Face» : «Je voulais offrir ce que j'ai de meilleur à mon pays» Europe 1 / © Europe 1

L'ancien député européen Philippe de Villiers était l'invité du deuxième numéro de "La France en Face", ce lundi soir sur Europe 1 et CNews de 21h à 22h. Face à Laurence Ferrari et Sonia Mabrouk, le co-fondateur du Puy du Fou, a répondu à toutes les questions.

Philippe de Villiers face à Laurence Ferrari et Sonia Mabrouk. L'ancien député français, Philippe de Villiers, a répondu à toutes les questions, ce lundi 8 décembre, dans le nouveau rendez-vous La France en Face, de 21 heures à 22 heures sur Europe 1 et CNews. L'ancien ministre est revenu sur le conflit entre l'Ukraine et la Russie, précisant que l'Ukraine n'est pas "notre ennemie" puis il a abordé sa vision du souverainisme.  "Je suis un conservateur au sens étymologique du terme. Conservateur, ça veut dire sauver", a déclaré Philippe de Villiers sur Europe 1. Concernant l'élection présidentielle de 2027, l'ancien député a confié qu'il était encore à la recherche du candidat idéal.

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Les principales informations :

  • Philippe de Villiers est l'invité du deuxième numéro de "La France en Face", sur Europe 1 et CNews
  • L'ancien député répond aux questions de Laurence Ferrari et Sonia Mabrouk
  • En septembre, sa pétition pour un référendum sur l'immigration avait dépassé le million de signatures
  • Selon Philippe de Villiers, "pour résoudre la question de l'immigration, il nous faut fermer les frontières"
  • "Une guerre civile est possible en France", craint Philippe de Villiers
  • Pour l'ancien député, il faut "renverser la pyramide de la justice"

Qui pour 2027 ? "Je suis en recherche de cet homme ou cette femme là"

"Il faudra un candidat qui accepte ce que je viens de dire sur l'immigration et sur la question européenne. Sinon, cela sera une nouvelle déception. Je suis en recherche de cet homme ou cette femme", a conclu Philippe de Villiers, ce lundi 8 décembre.

"Pour résoudre les problèmes, il faut dire à madame Von der Leyen 'je reprends les manettes'"

"Pour résoudre la question de l'immigration, il nous faut fermer les frontières. Ce n'est pas nous, c'est Bruxelles. Pour résoudre le problème de l'immigration, il faut que le droit français soit supérieur au droit européen. Ce n'est pas le cas actuellement, car cela dépend de Bruxelles. Pour résoudre les problèmes, il faut dire à madame Von der Leyen 'je reprends les manettes'", a lancé Philippe de Villiers.

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"Une guerre civile est possible en France"

"Il faut renverser la pyramide de la justice"

"Il faut renverser la pyramide de la justice, pour instaurer des peines planchers. Et pour que la justice soit sévère et que la prison soit considérée comme normal. Par exemple, il faudrait la perpétuité pour celui qui touche à un policier. Aux femmes, je leur dit qu'il faut exiger de l'État qu'il ferme les frontières pour qu'il n'y ait pas de nouvelle Philippine", a lancé Philippe de Villiers

"Philippine, Elias… seraient encore vivants si la classe politique n’avait pas commis le crime d’ouvrir les frontières"

"Philippine, Elias… seraient encore vivants si la classe politique n’avait pas commis le crime d’ouvrir les frontières. Si les frontières étaient vraiment contrôlées, ils seraient encore vivants. "

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"Il faut restaurer la famille"

"Il faut restaurer la famille, il faut restaurer l'autorité paternelle. La famille, c'est un papa et une maman. Il faut oser le dire. La chute de la natalité est astronomique puisque cette année, pour la première fois dans notre histoire, le nombre des naissances est inférieur au nombre des décès. La société ce sont les forces vives, ce sont les entreprises, ce sont les familles, ce sont les associations, ce sont les corps intermédiaires. Aujourd'hui la société elle est bouffée par l'État. La sphère publique mange la sphère privée. Or c'est la sphère privée qui finance la sphère publique", a analysé Philippe de Villiers, ce lundi 8 décembre, sur Europe 1.

"Quand un peuple commence à négliger son récit fondateur, il est aspiré par le vide, aspiré par le trou noir"

"On ne transmet plus la mémoire commune"

"Je dirais qu'il y a deux choses qui se font face, la populophobie et le populisme. La populophobie, c'est la détestation des élites pour le peuple. Et le populisme, c'est le cri d'un peuple qui ne veut pas mourir. Un peuple qui ne veut pas mourir, ça veut dire trois choses. Ça veut dire qu'il se sent dépossédé de son outil de travail, à cause de la mondialisation sauvage. Il se sent dépossédé de sa mémoire, puisqu'on ne transmet plus la mémoire commune, notamment à l'école. Et il se sent dépossédé de ses voisinages. Or, le pire exil, ce n'est pas d'être rejeté de son pays, c'est d'y vivre et de ne plus rien trouver de ce qu'on y a aimé", a reproché Philippe de Villiers.

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"Je ne crois pas du tout à une Europe de la défense"

"Je ne crois pas du tout à une Europe de la défense, à une armée européenne. La France est le seul pays européen qui a une industrie de défense indépendante. La France a trois atouts dont elle est la seule à disposer : elle est membre permanente du Conseil de sécurité des Nations unies, elle a le nucléaire et elle a une industrie de défense qui est absolument remarquable", a rapporté l'ancien député européen.

Philippe de Villiers sur le conflit entre l'Ukraine et la Russie 

"Cette guerre n'est pas notre guerre. L'Ukraine n'est pas en Europe. Qu'on se préoccupe des pays qui sont en Europe, pourquoi pas, mais l'Ukraine n'est pas en Europe. Ensuite, c'est une guerre entre deux peuples slaves, qui est d'ailleurs très compliquée, beaucoup plus compliquée qu'on ne le dit en France. Et puis deuxièmement, la Russie n'est pas notre ennemie. Elle est à 2.500 kilomètres et elle n'a pas l'intention d'envahir la France", a déclaré Philippe de Villiers. 

"L'Europe c'est la paix ? Elle nous emmène à la guerre"

Avec le Mercosur, on va liquider nos derniers paysans. Avec le marché de l'électricité, on va liquider nos derniers artisans. Avec le pacte vert, on est en train de liquider notre industrie automobile. Avec le marché unique de la défense, on va liquider notre industrie de défense, alors que la France est le seul pays en Europe à avoir une industrie de défense indépendante des États-Unis. L'Europe c'est la paix ? Elle nous emmène à la guerre", a déploré l'ancien ministre, ce lundi 8 décembre sur Europe 1.
 

"Il y a des rapprochements entre Alexandre Soljenitsyne et Boualem Sansal"

"Il y a des rapprochements entre Alexandre Soljenitsyne et Boualem Sansal. Premièrement, ils nous ont prévenu, deuxièmement, on a fait l'erreur de ne pas les croire et troisièmement, on attend qu'il soit trop tard pour les saluer. Et en fait, Soljenitsyne avait pris le temps de nous prévenir sur les dangers du communisme, sur ce qu'il a appelé le goulag. On s'est moqué de lui, la gauche s'est moquée de lui. Boualem Sansal, j'aime cet homme, il est extraordinaire", a déclaré Philippe de Villiers
 

"Un pays qui perd sa souveraineté, il meurt"

Philippe de Villiers critique les "membres de l'élite"

"Les élites mondialisées, ceux qui sont de la post-France ou de l'anti-France, ils composent une branchitude avachie qui ne se sent plus capable de porter son récit fondateur. Les élites rêvent de s'abolir dans une histoire nouvelle et rêvent  de se donner à une civilisation virile,  de se donner à une religion où on retrouverait la différenciation sexuelle, le combattant au feu et la femme au foyer", a analysé Philippe de Villiers, ce lundi 8 décembre sur Europe 1. 

"Je suis un conservateur au sens étymologique du terme"

"Je suis un conservateur au sens étymologique du terme. Conservateur, ça veut dire sauver. Et mon père, quand nous étions petits, disait toujours 'Essayez d'être des conservateurs, mais des sauveurs et des sauveteurs'. Un vrai conservateur, il s'indigne. S'il ne s'indigne pas, ça va devenir rapidement un ravi des santons de la crèche. Un coupeur de citron de la vie. 'Mais il ne suffit pas de s'indigner', a ajouté mon père. En d'autres termes, un conservateur, c'est quelqu'un qui s'indigne, parce qu'il faut être lucide en voyant le monde tel qu'il est. Et en même temps, c'est quelqu'un qui sait créer à contre-courant", a rapporté le fondateur du Puy du Fou.

"Je voulais offrir ce que j'ai de meilleur à mon pays"

"Quand j'étais petit, je me sentais trop heureux. Très vite, je me suis dit, en fait, je suis un débiteur de ce bonheur que je n'ai pas mérité, dans cette France que j'aime et qui m'aime. Un jour je me suis dit 'Il faut que je paye ma dette, ma dette morale, ma dette d'honneur'. Et donc, je me suis dit, ma manière à moi de payer l'impôt du sang, ce sera la vie publique, mais également le Puy du Fou. Je voulais offrir ce que j'ai de meilleur, offrir à mon pays", a déclaré Philippe de Villiers, ce lundi 8 décembre, sur Europe 1.

La pétition de Philippe de Villiers pour un référendum sur l'immigration a récolté plus d'un million de signatures

En septembre dernier, l'ancien ministre, Philippe de Villiers avait lancé une pétition pour obtenir un référendum sur l'immigration. En l'espace de quelques semaines, la pétition avait récolté plus d'un million de signatures, ce qui en a fait l'une des pétitions les plus signées de l'histoire.