Budget de la Sécurité sociale : Sébastien Lecornu risque-t-il sa place ?
À la vieille du vote du budget de la Sécurité sociale, la situation est tendue pour le Premier ministre Sébastien Lecornu. Malgré plusieurs compromis, le chef du gouvernement est loin d'avoir la certitude que le PLFSS sera voté ce mardi.
La situation se tend à la veille du vote du budget de la Sécurité sociale. Ce mardi, les députés devront se prononcer sur le volet dépense du texte. Un rejet serait un revers sévère qui pourrait coûter sa place au Premier ministre. Sébastien Lecornu a multiplié les compromis pour tenter de faire passer ce projet de loi de finances de la Sécurité sociale.
Mais une question obsède le Premier ministre : cela sera-t-il suffisant pour faire adopter le PLFSS ? Vendredi, la partie recettes a été validée, mais seuls 338 députés ont voté. Un hémicycle clairsemé, notamment côté RN. Mais ce mardi, l'hémicycle sera plein et là, tout peut basculer.
Les Républicains, ces députés qui peuvent tout faire basculer
Selon les décomptes d'Europe 1, le vote pourrait être favorable à Sébastien Lecornu, mais de justesse, à quelques voix près. À ce stade, environ 240 députés devraient voter contre, notamment du côté du RN , des Insoumis, des écologistes et de l'UDR. De l'autre côté, environ 250 élus devraient voter pour, notamment les socialistes qui ont obtenu la suspension des retraites, ainsi que les macronistes et Horizon après un compromis sur la CSG.
Mais la clé reste les Républicains, avec leurs 49 voix qui peuvent tout faire tomber, alors même que le président des LR Bruno Retailleau, dénonce un hold-up fiscal et laisse à ses députés le choix de l'abstention ou le vote contre.
Alors dans les couloirs, la tension est palpable et le gouvernement met la pression, assurant que le déficit de la sécurité sociale pourrait atteindre 30 milliards, et que le risque de crise politique, économique et sociale, est majeure. Pour séduire les écologistes, un geste sur les hôpitaux sera présenté mardi, avec une hausse de dépenses de 3% au lieu de 2% précédemment annoncée. Ce mardi, tout se joue et le gouvernement le sait : chaque voix compte.