grande distribution, supermarché, hypermarché 1:24
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Carole Ferry
Combien vont coûter vos paquets de pâtes, vos yaourts ou votre pain de mie préféré cette année ? La grande distribution et les industriels ont jusqu'au 1er mars prochain, minuit, pour se mettre d'accord sur les prix. C'est le début du grand bal annuel des négociations commerciales.

Le mois dernier, les industriels comme Danone, Lactalis, Charal, Fleury Michon ou encore Barilla ont donné leur prix. Depuis, la grande distribution négocie. Ils ont un mois pour signer tous les contrats. Selon la grande distribution, 40 % des contrats ont été signés avec les PME et 10% seulement avec les grands groupes industriels. 

Deux camps s'affrontent

Avec la pandémie de Covid-19 toujours très présente en France, les réunions se font par visioconférences, ce qui épargne aux deux camps l'attente de plusieurs heures dans une salle surchauffée pour déstabiliser l'adversaire. Le combat n'en reste pas moins extrêmement tendu.

D'un coté, vous avez les industriels, qui réclament une hausse des prix de 6 à 8 %. Une hausse indispensable pour couvrir l'augmentation du cours des matières premières, des prix de l'énergie mais aussi des emballages, victimes de pénurie.

En face, vous avez la grande distribution qui réclame une baisse des prix au nom du pouvoir d'achat. C'est d'ailleurs une attente forte chez les consommateurs.

Résultat, certains industriels ont des réunions toutes les semaines, négocient les prix mais aussi le référencement des produits dans tous les magasins de l'enseigne, pour une meilleure visibilité. Au final, tout ce qui peut leur permettre de vendre plus pour compenser la perte de marge.

Si ces industriels ne parviennent pas à se mettre d'accord avec la grande distribution, ils le savent, ils devront envisager de licencier du personnel.